La seconde République se met en place à la suite d'une révolte populaire contre le régime de Louis-Philippe, de plus en plus mis en cause du fait de son autoritarisme et de son conservatisme et de sa mauvaise gestion de la crise économique qui provoque un fort chômage. L'opposition lance alors une campagne de banquets dont le dernier est interdit, ce qui provoque la colère populaire à Paris et force Louis-Philippe à abdiquer le 22 février 1848. Un gouvernement provisoire s'installe, présidé par Lamartine, qui proclame la République, pour la deuxième fois dans l'histoire de France.
Le nouveau régime suscite bien des espoirs parmi les couches populaires de la population : espoirs de davantage de démocratie mais aussi de plus de justice sociale. Mais ce régime va-t-il satisfaire ces attentes populaires ? Peut-on dire que les institutions et les politiques qu'il met en place sont à la fois guidées, commanditées par le peuple et tournées vers lui, vers son intérêt ?
[...] Ils réussissent à cristalliser les attentes populaires autour de la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte, qui se pose en candidat du peuple : son nom est connu de tous les Français et il symbolise donc l'héritage social de l'Empire napoléonien, mais apparaît aussi comme un homme fort capable de rétablir l'ordre. Il est donc largement élu président au suffrage universel millions de voix). Les élections législatives de mai 1849 confirment la victoire des conservateurs : 500 sièges des voix) pour le parti de l'ordre mais poussée socialiste et diffusion de l'idéologie dans les villes de province. [...]
[...] La seconde République a-t-elle été un régime populaire ? La Seconde République se met en place à la suite d'une révolte populaire contre le régime de Louis-Philippe, de plus en plus mis en cause du fait de son autoritarisme et de son conservatisme et de sa mauvaise gestion de la crise économique qui provoque un fort chômage. L'opposition lance alors une campagne de banquets dont le dernier est interdit, ce qui provoque la colère populaire à Paris et force Louis-Philippe à abdiquer le 22 février 1848. [...]
[...] Mesures sociales : - Dès le 25 février : reconnaissance du droit au travail - 28 février : sous la pression de manifestants parisiens, le gouvernement accepte la création d'une Commission du gouvernement pour les travailleurs qui doit améliorer leur condition. - 2 mars : fixation de la journée de travail à 10h à Paris et à 11h en province - 26 février : création des Ateliers nationaux, chantiers de travaux publics censés donner du travail aux chômeurs. Régime favorable aux couches populaires. [...]
[...] AC avait envoyé un contingent de soutien mais la nouvelle assemblée le rapatrie. - Les démocrates-socialistes organisent une manifestation pour protester, mais elle est dispersée et trois lois répressives sont votées : l'une suspend pour un an la liberté d'association, la seconde restreint la liberté de la presse, la troisième permet à l'Assemblée ou au Président de déclarer l'état de siège. - Loi Falloux du 15 mars 1850 : proclame la liberté de l'enseignement primaire et secondaire mais clergé favorisé par des subventions. [...]
[...] Elle a été récupérée par les élites conservatrices qui ont tout fait pour éradiquer les idées socialistes qui prenaient leur essor (notamment en province). De par sa politique réactionnaire, l'Assemblée s'aliène une bonne partie du peuple français. On peut dire que la Seconde République n'a pas été un régime populaire, c'est-à-dire satisfaisant aux aspirations du peuple, comme le montre le faible nombre de ses défenseurs après le coup d'Etat de Bonaparte. Mais elle a néanmoins laissé un important héritage, dont l'abolition de l'esclavage et le suffrage universel. Bibliographie indicative La Seconde république de Philippe Vigier et Que sais-je? [...]
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