Qu'est-ce que la science politique ? - publié le 17/01/2011

Résumé du document

Les sciences renvoient à quelque chose de neutre, distant, de l'action, on trouve de ce côté autonome et imperméable du scientifique. Le scientifique serait quelqu'un qui fuit l'action.
Polis : cité.
Politiké : sciences des affaires de la cité.
Le problème de la science politique est d'essayer de comprendre l'action politique. Dans les sciences sociales, on va mettre en suspenses nos attaches au monde social (...)

Extraits

[...] Les sujets sont reliés à plus grand que la personne du roi, à l'institution royale. On va parler d'objectivisation de la fonction royale qui va passer par une armée salariée, les impôts qui vont devenir progressivement normaux, prélevés en permanence. Section 3 : Domination et Etat : Le monopole de la violence physique et symbolique Les modes de domination et les modes de légitimisation Mode traditionnel : Il repose sur les croyances en des traditions, la coutume (la religion) transmise de façon héréditaire. [...]

[...] C'est une domination qui va reposer sur un renouvellement permanent. Mode rationnel/légal : La notion de légal renvoie au caractère rationnel : la légalité des règlements et du droit de donner des directives dont bénéficient ceux qui sont appelés à exercer la domination par ses moyens : ordre de loi impersonnel. Les règles s'appliquent à tout le monde, même à celui qui les a proclamé On dit souvent que Weber fait un contresens sur les sociétés dites primitives : on peut les comprendre à travers la domination charismatique mais il n'y a pas de domination. [...]

[...] Cette égalité politique qui est décisive dans le mode d'organisation. Pour Clastres, le changement vient d'un choc 7 politique extérieur qui est le cas des sociétés dites primitives : la colonisation. L'absence de dominant/dominé implique l'absence d'une sociétés de classes sociales et économiques. Les sociétés dites primitives ont en commun d'être petites démographiquement et territorialement (Clastres). Ainsi, pour Clastres ces sociétés sont du côté du petit et limité tandis que les sociétés à Etat sont du côté de la croissance et de la centralisation. [...]

[...] Jean Leca : La détermination concrète d'une relation comme relation politique ne peut donc que surgir de la combinaison d'une détermination subjective qu'est le fait des différents acteurs sociaux, des différentes forces et d'une détermination objective (collectif), celle qui est fournie par le rapport de force qu'il représente à un moment donné C'est le collectif qu'admet que la question a été tranchée. Boltanski (un élève de Bourdieu) a écrit La dénonciation où il montre que les paramètres sociaux permettent de dire qu'une plainte est normale. Une question politique n'est pas seulement une question prise en charge par l'Etat et le pouvoir politique car l'Etat n'est pas la seule forme d'exercice du pouvoir politique. Il y a donc des questions qui ne passent pas par l'Etat mais qui sont politiques. [...]

[...] Kershaw a expliqué la domination charismatique d'Hitler dans Essai sur le charisme en politique. Dans quelle mesure peut‐on expliquer le 3ème Reich par la personne d'Hitler ? Kershaw, en appliquant la domination charismatique, expliquer mais ne peut déduire le charisme d'Hitler par ses caractéristiques naturelles (autodidacte) mais sa force est une conviction très forte qu'il savait exprimer en public et avait un zèle missionnaire (il se prenait pour un prophète, épris d'une vision grandiose). Il faut un public, un cercle de disciples qui vont former le noyau de la communauté charismatique. [...]