Royaume-Uni, système majoritaire, bipartisme, bipartisme en crise, principaux partis contemporains
Le système britannique est un système majoritaire qui s'appuie sur un bipartisme réel, les institutions, sans le bipartisme, les institutions britanniques n'auraient pas pu fonctionner.
Cependant, on peut se demander si ce bipartisme n'est pas en train d'être remis en cause.
[...] Les conservateurs n‘ont eu qu'une majorité relative. Les libéraux démocrates se sont retrouvés en arbitre. Ont la chance de se retrouver dans un gouvernement. Ils ont considéré qu'il était plus légitime de s'allier aux conservateurs car il avait plus de légitimité. Accord de coalition fait le 11 mai. Certains observateurs ont dit que ce gouvernement ne tiendrait pas jusqu'en 2015. A plus long terme, est ce que cette crise va se poursuivre, est ce que les libéraux démocrates vont prendre la place d'un des deux grands parti ? [...]
[...] Les élections permettent de dégager une majorité claire au Parlement. Et comme le gouvernement est directement issu de cette majorité, cela rend le gouvernement plus fort. Cela permet aussi de donner au peuple un rôle d'arbitre. Les électeurs ont le choix entre deux partis. Permet aussi une alternance régulière, plus facile en Grande-Bretagne que dans des pays marqués par du multipartisme. L'alternance a plus de sens qu'aux USA car le clivage reste quand même clair. Permet à l'opposition de jouer vraiment son rôle. [...]
[...] Correspond à la première moitié du 20ème siècle car époque où le vieux parti libéral déclinait, le parti travailliste montait etc. Donc la Grande-Bretagne a vécu une période de tripartisme (libéraux, travailleurs, conservateurs) Donc instabilité ministérielle assez grande, on pouvait croire que c'était une mutation normale du système. Puis, à partir de 1945, le bipartisme a recommencé à fonctionner normalement. Jusqu'aux années 70, les travaillistes et conservateurs réunissaient au moins à eux des suffrages. Nouvelle crise entre 1974 et 1979 : Législative de févier 1974, travaillistes n'ont eu qu'une majorité relative. Ont réussi à former un gouvernement minoritaire. [...]
[...] Motion de censure de 1979, arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher. Depuis, la Grande-Bretagne a retrouvait son bipartisme majoritaire. Mais plusieurs signes montrent une évolution. Depuis 1979, les deux partis ne sont plus hégémoniques, ils réunissent à eux deux 70 à 80% des suffrages à eux deux. Donc le bipartisme ne correspond plus vraiment à la volonté des électeurs. Le taux d'abstention a aussi augmenté, plus de 30% aux dernières législatives. Le résultat de mai 2010 est la suite logique de tout cela. [...]
[...] II) Un bipartisme en crise ? La question se pose depuis les dernières législatives de 2010 qui ont débouché à un Hung Parliament (parlement suspendu). Aucun parti n'a de majorité absolue à la chambre des communes. Dans ce cas-là, c'est régie par la coutume, la reine demande d'abord au premier ministre sortant d'essayer de former un gouvernement et d'avoir la confiance de la chambre. S'il n'y arrive pas, la reine demande au chef du principal parti d'opposition d'essayer à son tour. [...]
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