Nation en géopolitique, colonialisme, immigration, histoire commune, mondialisation, indépendance nationale, souveraineté, construction européenne, Yougoslavie, sentiment national, populisme
Dans l'approche géopolitique, la Nation est toujours un concept majeur. De nombreux conflits ont conduit (et sont toujours) à la défense du territoire du pays lorsque la menace de puissances étrangères ou la volonté des peuples de conquérir leur indépendance nationale en échappant au régime menace leur territoire. Par exemple, les colonies. Cependant, la définition de la nation est toujours débattue : État-nation, État politique ? Est-ce l'État qui a créé la Nation ou l'inverse ? En France, le discours d'Ernest Renan "Qu'est-ce qu'une Nation ?" est devenu une référence presque indispensable : partager une histoire et un destin communs, mais maintenant quand le pourcentage insignifiant de la population est issu d'immigrés. Qu'en est-il de l'histoire commune ?
[...] C'est le cas dans plusieurs anciens pays européens coloniaux. Le besoin de travail, d'une part, et la volonté de quitter des pays aux conditions de vie difficiles, d'autre part, conduisent à l'installation, généralement permanente, de personnes étrangères. Lorsque la situation économique est favorable, les tensions entre populations étrangères et indigènes sont moins vives. Cependant, lorsque des difficultés économiques et sociales surgissent, tant parmi les autochtones que parmi les descendants d'immigrés, la situation peut s'aggraver à tel point que certains partis nationalistes xénophobes émergeront chez certains, avec des réactions entre autres refuse d'appartenir à une nation qu'ils croient ne veut pas l'accepter. [...]
[...] Moyens de gérer les conflits [comme la tension actuelle entre Flamands et Wallons en Belgique]. A. « Vive la nation » et ce, quelle qu'en soit la puissance Dans les conflits géopolitiques, Yves Lacoste a démontré le rôle de la nationalité comme représentant de base des projets géopolitiques, notamment dans la lutte pour la conquête ou le maintien de l'indépendance nationale. Nous savons que « Vive la nation » Est un cri des sans-culottes à Valmy. C'était leur courage lorsqu'ils ont lancé une offensive contre les forces de la coalition prussienne et autrichienne, trois fois plus que contre l'armée républicaine pour restaurer la monarchie. [...]
[...] Son organisation varie en fonction des conditions constitutionnelles politiques, mais parfois aussi de leur évolution. Un État peut être centralisé, fédéral ou confédéral, selon le degré d'autonomie accordé aux sous-groupes politiques territoriaux. Un très grand territoire peut correspondre à une seule nation, comme les États-Unis, dont les populations, bien que d'origines diverses, étant pour la grande majorité issue de l'immigration, sont liées au creuset national. À l'inverse, un territoire très vaste comme la Russie, qui est le résultat d'une longue histoire de conquêtes impériales, compte plusieurs nations territoriales, constituées de peuples non russophones, professant une religion autre qu'orthodoxe, et dotées d'une certaine autonomie politique, même si l'État russe il est largement dominant. [...]
[...] Dépasser les conflits en dépassant la nation ? Surtout en Europe, et plus encore au sein de l'Union européenne, la nation était considérée comme un concept dépassé. Cependant, c'est sur le continent européen que les luttes entre les nations ont été les plus dramatiques, car c'est en Europe que deux guerres mondiales ont eu lieu. D'ailleurs, pour mettre fin à ces tragiques affrontements que certains dirigeants politiques ont décidé de construire l'Europe. La construction européenne, ainsi que la suppression des barrières douanières qui facilitaient la circulation des biens et des personnes, l'adoption d'une monnaie unique et d'une législation commune dans de nombreux domaines, ont conduit à croire que cette construction géopolitique sans précédent rendait la nation obsolète. [...]
[...] En effet, des luttes nationales se poursuivaient également en Europe occidentale démocratique. C'est le cas de l'Ulster, où les affrontements entre catholiques irlandais et protestants britanniques [anglais et écossais] ne se sont terminés qu'en 1998, après avoir fait plus de 3 500 morts et sans tensions entre les uns et les autres, ont cependant disparu. De plus, la construction européenne n'a pas nécessairement conduit à un affaiblissement du sentiment national, qui est l'un des facteurs de sa difficile construction politique. Au contraire, elle a parfois permis à de nouveaux mouvements nationaux de s'épanouir : ce sont des nationalismes régionaux. [...]
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