Le rôle des fonctionnaires dans le renforcement des exécutifs, fiche de 10 pages. Fiche de systèmes politiques comparés
Depuis le début du siècle, on aurait assisté à une transformation fondamentale du rôle de l'Etat autour de l'imposition de l'Etat providence qui aurait accru le rôle des administrations et de la bureaucratie au sein des structures étatiques. Et ce modèle très général pourrait être systématisé à l'ensemble des démocraties occidentales. Ainsi, il n'est sans doute pas de secteur qui ait plus changé au cours du dernier siècle que les administrations centrales occidentales.
I- L'affirmation du rôle de l'administration contre le politique
II- Administration et Exécutifs : de l'auto renforcement à sa remise en cause ?
[...] Or ce sont les hauts fonctionnaires chargés de l'exécution de ces lois parlementaires vont développer une théorie alternative à cette première. Ce n'est plus le parlement qui incarnerait la Nation mais c'est bien l'Etat tout entier. Le Parlement ne saurait donc accaparer la souveraineté nationale et définir à lui seul la volonté générale. L'exécutif doit y être systématiquement associé. Le développement des fonctions de l'Etat est à la base de la prégnance de ces nouveaux modèles au fur et à mesure que d'autonomisent des groupes technocratiques liés à la mise en place de ces nouvelles politiques publiques supervisées par l'Etat. [...]
[...] C'est notamment ces hauts fonctionnaires qui encadrent le développement de la nouvelle économie publique en Italie. Par exemple les compagnies d'assurances. Ces élites circulent beaucoup entre secteur privé/ public, entre politique et administration. Ex Giolitti le dernier président du conseil italien était un ancien fonctionnaire de la cour des comptes et du conseil d'Etat. Il y a donc un paradoxe : la haute fonction publique existe lorsque l'Italie est libérale cad peu étatisée. Avec arrivée des fascistes, la haute fonction publique décline. [...]
[...] Des débats ont lieu sur les matières que les fonctionnaires doivent maîtriser : le droit, les statistiques ou encore l'économie. Pour les promoteurs de ces réformes ceci doit permettre une démocratisation de l'accès à la fonction publique et ainsi favoriser les classes sociales munis de capitaux culturels importants : les classes moyennes supérieurs et la petite-bourgeoisie intellectuelle (cf. même type de couche sociale que pour le passage du notable au professionnel de la politique). Aux USA : Mouvement pour la réforme de l'Etat vient de l'extérieur de l'administration et du politique : Le monde des affaires (critique de l'inefficacité) et des journalistes, des avocats, des universitaires et des pasteurs. [...]
[...] Usa : idée que l'administration doit être représentative des intérêts particuliers et peur que l'administration ne s'impose aux élues. De plus il faut limiter le pouvoir fédéral. D'où le système de dépouille. Avec statut des fonctionnaires, cette idée se poursuit : d'où force et acceptation des lobbies. Les Ministères s'identifient au segment social qui est leur clientèle. La notion d'intérêt général est peu développée. Ceci s'explique par le peu d'homogénéité des fonctionnaires issus de formations très diverses contrairement au système français. [...]
[...] Ce tableau des différents pays permet de contraster la place de la haute fonction publique et donc des administrations auprès des exécutifs. En fonction des choix et des alliances passés, les configurations sont diverses : de pays où la haute fonction publique joue un rôle essentiel dans la puissance des exécutifs (France, USA), un rôle important mais limité fait de capitaux des fonctionnaires ou de l'organisation des administrations (cf. fédéralisme Allemand) - ; ou encore de pays où la haute fonction publique est marginalisée (Italie). Un processus remis en cause ? Crise des finances publiques dans les années 70. [...]
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