Au tournant du XXème en Europe occidentale et en Amérique du Nord, on peut parler du libéralisme au pouvoir. Dans des pays comme la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie, on peut voir des traces institutionnelles du libéralisme. On y trouve des parlements qu'ils soient puissants ou encadrés, la fonction du parlement est de contrôler l'exécutif. Le principe de l'Etat de droit fait son chemin. D'un point de vue économique, le constat semble être sans appel, la XXème marque l'époque de l'hégémonie libérale. C'est par l'entreprise que les pays s'enrichissent. Dans ce pouvoir politique se trouve des éléments de très grande faiblesse, le libéralisme devient par la force des choses est devenu responsable quand les choses vont males le régime doit en porter les responsabilités. Avant la Première Guerre mondiale, on commençait déjà à entrevoir les faiblesses du libéralisme : une faiblesse libérale face à la question sociale et la montée spectaculaire des philosophies totalitaires.
[...] En 1960 il arrive à dire qu'on n'aille pas nous faire dire que l'on est libre dans toutes les situations comme le prétendent les stoïciens nous voulons dire exactement le contraire, à savoir que les hommes sont tous esclaves Les hommes sont tous esclaves, car ils ont aliéné eux-mêmes leur liberté et cela par nécessité économique. Sartre pense que nous nous sommes tous vendus en esclavage pour éviter de mourir de faim. Que faire à présent ? L'humanisme formel des libéraux est basé sur des droits abstraits qui sont inutiles, la misère persiste. Ce qui compte pour SARTRE se sont les actions, cette existence que nous créons. L'humanisme libéral cache la liberté sociale qui est l'exploitation du plus grand nombre par une minorité. [...]
[...] Il pose la question jusqu'où sommes-nous prêts à échanger notre liberté contre de la sécurité. Cet échange semble agréable, plus de sécurité physique, sociale pour lui c'est un piège. Son livre se nomme la route de la servitude Ici l'enfer c'est le totalitarisme est la route qui y mène est pavée de bonnes intentions, de notre désir de sécurité, de solidarité. Ce que va faire Hayek c'est établir un lien entre toutes les libertés, et en particulier un lien entre la liberté économique et politique. On ne peut pas les départager. [...]
[...] Pour cette idéologie il faut éviter de retomber dans les crises du XXème et pour cela il faut dépasser le système libéral. Il faut encadrer et planifier l'économie, la modernisation qu'elle soit sociale ou économique est la voie à suivre, l'amélioration du niveau de vie. C'est l'arrivée en Europe des systèmes universels de protection sociale en Europe. C'est ce modèle qui sera la cible d'un des premiers grands penseurs du renouveau libéral : HAYEK. Le libéralisme de la peur Cette première génération de libéraux d'après-guerre est marquée par un certain traumatisme de la guerre. [...]
[...] En mettant cette réflexion SHKLAR pose une mise en garde : toute relation entre l'Etat et le citoyen sera une relation entre inégaux Mais cette relation est quand même nécessaire. [...]
[...] L'esprit d'après-guerre n'est pourtant pas un renouveau libéral. Dans l'après-guerre immédiat, les courants de pensées qui prendront le dessus ne seront pas des courants libéraux, Ce sont les courants de philosophie critique et les idéologies de la modernisation et de planification. Les philosophies critiques sont attrayantes elles sont empruntes de la légitimité persistante de la Révolution française. Cette légitimité s'est renforcée de par le rôle des hommes de gauche et notamment des communistes pendant la guerre. La défaite de 1940 semble pour beaucoup avoir apportée les preuves de la faiblesse des régimes parlementaires, seul en Europe le Royaume-Uni a résisté. [...]
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