Célèbre pour avoir effectué le plus long règne au Royaume-Uni, la reine Victoria a marqué son temps. Née en 1819 et installée sur le trône de 1837 à 1901, année de sa mort, elle n'a cessé d'occuper les esprits, tant durant son époque qu'actuellement. Succédant à Guillaume IV, son oncle paternel, puis antérieurement à lui à George IV, dit le Prince Régent, et encore avant lui, George III, connu pour ses désordres mentaux, elle a su redorer le blason de la dynastie des Hanovre, qui y règne depuis 1714.
Le choix de la personnalité pour ma recherche biographique s'est immédiatement porté sur cette grande figure de la monarchie britannique. Le nom de Victoria résonne aux oreilles de chacun, comme faisant référence à une période de l'Angleterre prospère, en plein essor, avec à sa tête l'image d'une reine exemplaire. On parle même de l'ère victorienne. Son nom évoque ainsi l'apogée de la puissance britannique, dans le développement et la puissance industrielle que le Royaume-Uni est devenu à la fin du 19ème siècle. Plus proche de nous, il s'agit même de commémorer ses actions, en célébrant par exemple le centenaire de sa mort en 2001.
[...] Cela semble être le cas : un seul d'entre eux a un enfant légitime : le Prince Régent George IV (1820 1830), connu pour ses débauches, consent officiellement à épouser Caroline de Brunswick, n'éprouvant toutefois que de la répugnance à son égard. Tous deux sont les parents de Charlotte. Après plusieurs aventures avec d'autres princes, Charlotte accepte finalement d'épouser Léopold de Saxe-Cobourg en mai 1816. Mais, enceinte, elle donne naissance à un garçon mort-né, puis elle aussi meurt en couches la même année. [...]
[...] Ayant parcouru de nombreux ouvrages concernant la reine Victoria, il m'a paru essentiel d'étudier, de découvrir et de faire découvrir ce personnage sous trois aspects ; ces trois aspects découlant de trois questions. La réputation de Victoria comme femme calme, sérieuse, disposée et dans le même temps, autoritaire, souveraine et ferme m'ont conduit tout d'abord à la question de savoir comment elle était parvenue à maintenir une telle image d'elle-même. Au cours de mes lectures, il m'a semblé que l'enfance de Victoria était singulière pour une future reine, et qu'il fallait trouver dans les rapports plutôt pénibles et malaisés avec ses proches parents une partie de la réponse à cette question : la reine Victoria eût été différente si elle n'avait pas vécu ce qu'Anka Muhlstein appelle les malheurs de Victoria (1. [...]
[...] Ces emplois sont traditionnellement accordés à des femmes dont les époux appartiennent au parti au pouvoir. Beaucoup de Dames de la Reine de la Chambre à coucher sont des épouses de Whigs, mais Sir Peel souhaite les remplacer par des épouses de Tories. Victoria s'oppose fermement à ce remplacement car elle considère davantage ces dames comme des amies proches que comme des membres d'une institution protocolaire. Sir Peel estime qu'il ne peut pas gouverner sous les diktats de la reine et démissionne, permettant ainsi à Lord Melbourne de revenir aux affaires. [...]
[...] Tous deux, et surtout Léopold, apprennent à la future reine la nécessité d'avoir une femme qui règne tout en lui inculquant certaines valeurs morales et dignes. De là naissent le caractère autoritaire, ferme et glacé de Victoria. Les nombreuses lettres qu'échangent oncle et nièce démontrent la curiosité de cette dernière, la volonté d'apprendre le comportement que requiert la fonction de reine également ; elle étudie la musique, l'histoire contemporaine, la politique : Léopold joue donc le rôle de père, de maître et de confident (une quasi-relation de père à enfant naît entre les deux). [...]
[...] Le rôle de Disraeli est alors très important car il lui permet de sortir de son deuil. Plusieurs années après, la reine est tellement populaire qu'un véritable culte autour de sa personne a lieu : livres, théières, pièces à son effigie font le bonheur des commerçants. Les soixante années de règne de Victoria donne lieu à un défilé qui traverse tout Londres, et Béatrix de l'Aulnoit, Philippe Alexandre en font une description très élogieuse : 2 millions de visiteurs viennent acclamer cette reine républicaine cette grand-mère de l'Europe (car ses enfants et petits enfants ont un trône dans les plus grands pays européens), et Mark Twain décrit : On comprend alors que Victoria est la procession à elle toue seule D'une autre manière, Victoria est symbole de la femme émancipée dans sa conception du mariage qui doit être d'amour, d'ailleurs pour elle et ses enfants. [...]
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