Processus, discriminatoire, luttes, discriminations, stéréotypes, préjugés
Ce chapitre aborde les concepts de stéréotypes et préjugés utilisés dans la psychologie sociale pour mettre en avant une discrimination directe et non-intentionnelle, et ce malgré les efforts conscients de l'individu à dépasser ces stéréotypes lorsqu'il en est conscient.
[...] De fait, la catégorisation induit une distorsion de la perception. Les stéréotypes servent ainsi à filtrer les informations d'une part, puis à interpréter ces informations en corroborant des stéréotypes les informations nouvelles sont difficilement prises en compte. Alors, ces stéréotypes engendrent une discrimination directe non-intentionnelle. B. L'emprise des stéréotypes et la difficulté de les combattre Si le préjugé a une valeur affective, le stéréotype est automatique, implicite, et se déclenche après une catégorisation (qui se forme sur la saillance d'une caractéristique l'âge, le sexe . [...]
[...] Les participants n'ont pas eu conscience de l'interprétation de l'information sur la base d'un stéréotype attaché à la catégorie sociale de l'enfant. C'est-à-dire que même en cherchant à ne pas discriminer il est dur de passer outre ces catégorisations inconscientes, d'autant plus que les stéréotypes ont une fonction de prophétie auto-réalisatrice et induisent leurs propres confirmations. L'individu reste dans l'ignorance de ses processus de capacité cognitive. Il doit effectuer un effort mental poussé pour ne pas discriminer : il faut à la fois prendre compte de l'influence des stéréotypes et faire un effort pour les contrecarrer. [...]
[...] On néglige alors les informations qui ne correspondent pas à ses attentes. Cette distorsion est due au processus de catégorisation, qui consiste, selon Tajfel, à classer par mêmes catégories certains individus. On ne traite pas les choses de façon unique. Dans son expérience faisant comparer deux groupes de lignes horizontales A et B de longueur différentes, Tajfel s'est rendu compte que les sujets avaient tendance à exagérer les ressemblances et à exagérer les différences. Ce qui renforce les sentiments d'appartenance au groupe. [...]
[...] Une simplification discriminatoire A. Renforcer le sentiment d'appartenance au groupe en catégorisant les individus La distorsion de l'information naît de la capacité d'attention limitée que l'on prête à l'individu : il fait donc une perception sélective des informations environnantes basés sur les attentes qu'on en a. En conséquence, l'individu voit le monde comme il s'attend à le voir et entre en dissonance avec les informations qui ne siéent pas à sa vision. Dans l'expérience menée par Bruner et Postman, les sujets ne font pas attention au fait que dans leur jeu de carte il y ait un 4 de trèfle rouge or, le trèfle est toujours noir. [...]
[...] Il engendre une discrimination intentionnelle. B. Comprendre le monde en le simplifiant Ces concepts remplissent trois fonctions selon le psychologue social Henri Tajfel : ces procédés permettent d'expliquer le monde de façon causale en identifiant un groupe tenu responsable des évènements (exemple : une crise économique expliquée par la présence de main d'oeuvre étrangère sur le sol national) stéréotypes et préjugés justifient l'action d'un groupe vis-à-vis d'un autre (exemple : la colonisation justifiée par la suprématie occidentale et ses exigences de progrès enfin, ils permettent de différencier un groupe d'un autre en renforçant l'identité collective du groupe qui porte des stéréotypes (exemple : la montée du nationalisme français pendant la Première guerre mondiale face aux Boches En somme, les stéréotypes simplifient la tâche du traitement de l'information dans un environnement trop complexe (Gordon Willard Allport). [...]
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