Problèmes politiques sociaux contemporains, 5e République, partis politiques, opinion publique, participation politique, processus électoral
Le discours du politiste est différent du discours des acteurs politiques. Le discours des acteurs politiques est orienté vers la justification de leur action. Le discours du responsable politique vise à susciter des soutiens. Le discours du chercheur en sciences politiques porte sur le fonctionnement du pouvoir. Le politiste essaie d'expliquer l'enchaînement des phénomènes politiques alors que le philosophe politique privilégie la question des valeurs. Il recherche le juste et l'injuste, le meilleur régime. Il cherche à identifier et promouvoir des valeurs universelles. Le discours du politiste se distingue aussi du discours du journaliste : dans sa démarche le journaliste propose des interprétations des phénomènes politiques. Le discours médiatique sur la politique se veut informatif pour le citoyen. Le discours du journaliste politique rend compte du réel, mais a toujours le souci d'attirer l'attention du public. Pour ce faire il doit réduire la complexité du réel observé. Il est animé d'un souci de séduction. Au contraire, le politiste livre un discours savant. Son souci c'est l'élucidation, c'est expliquer les phénomènes politiques. Qd on parle d'abstention, le journaliste dira que les citoyens se détournent de la politique, le politiste va essayer de cerner cette évolution et déterminera s'il s'agit d'abstention ou des abstentions, car par leur abstention certains citoyens manifestent un rejet de la politique qui leur est proposée donc c'est aussi un comportement politique positif.
[...] Section 2 : Brève histoire de la 5ème république Une périodisation s'impose. Il faut faire une périodisation à partir des présidents de la république. Quelle que soit leur orientation politique, qd le contexte l'a permis, les présidents ont eu la même interprétation des institutions. Même Mitterrand qui avait fustigé la 5e rép dans Le coup d'Etat permanent a appliqué la constitution. Comme le dit O. Duhamel, on peut distinguer 5 cinquièmes républiques. D'abord, la 5ème parlementaire : c'est la 5ème des origines, le texte constit° originel appliqué de 58 à 60. [...]
[...] Etre parlementaire c'est être soit député, soit être sénateur mais aussi être député européen. Etre parlementaire c'est soit être un élu de la majorité soit un élu de l'opposition. Pour le parlementaire majoritaire il y a un rôle de soutien au gvt alors qu'être un élu de l'opposition c'est participer à la fonction législative avec moins de chance que ses initiatives soient retenues, mais c'est surtout critiquer l'action du gvt. Le parlementaire de l'opposition doit proposer un programme alternatif susceptible de séduire les électeurs afin que l'alternance joue aux élections suivantes. [...]
[...] Depuis 1971, le CC a développé et approfondi son contrôle en empruntant des techniques au JA et surtout au CE. Autre technique de jugement : la technique de conformité sous réserve. Dans certaines décisions le CC admet la constitutionnalité de dispositions législatives mais sous réserve qu'elles soient interprétées conformément à ses directives. Cette technique découle d'un effet de prévision et d'anticipation sur les conséquences concrètes sur l'application d'une législation. Finalement, le CC pose des conditions de constitutionnalité à la loi. [...]
[...] Les compétences varient en fonction du poste occupé. Pour faire de la politique aujourd'hui, tout responsable doit être doté de qualités oratoires, d'un sens de l'improvisation et de l'adaptation. Il faut tjs faire face à une situation imprévue, par ex. Ayrault ne prévoyait pas de défendre un de ses ministres contre la motion de censure. Il faut aussi avoir une bonne connaissance de la société et de ses règles institutionnelles, il faut savoir maîtriser la communication audio-visuelles, l'usage des médias. [...]
[...] Cette revalorisation du parlement est la condition d'un rééquilibrage des institutions mais le régime reste parlementaire rationalisé. Le gvt doit se montrer respectueux des prérogatives parlementaires, la majorité doit accepter de contrôler le gvt, l'opposition doit être constructive càd qu'elle essaye de proposer des solutions alternatives plutôt que de se livrer à une obstruction systématique en déposant des amendements ans après la mise en œuvre de la révision constit°, le bilan de la réforme demeure contrasté : certes il y a des avancées (recul de l'obstruction, augmentation des commissions, dévpt des moyens de contrôle), mais le parlementarisme majoritaire, le fait majoritaire, limitent les effets et la portée de la réforme. [...]
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