Du pouvoir au pouvoir politique, pouvoir politique, légitimité, relation de pouvoir, approche institutionnaliste
On distingue trois grandes manières d'approcher cette notion du pouvoir:
- L'approche institutionnaliste, c'est à dire la plus formelle: le pouvoir c'est l'arme des institutions. Dans cette perspective, on retombe sur l'État: le pouvoir c'est l'État ou les gouvernants.
- Une approche substantialiste: le pouvoir, c'est quelque chose que l'on détient, c'est quelque chose qui existe en soi.
- L'approche relationnelle: le pouvoir renvoie à une relation entre plusieurs personnes. C'est une relation qui s'exerce sur quelqu'un. C'est une conception du pouvoir qui nécessite une interaction entre plusieurs personnes ou entre un individu et un collectif, une institution. C'est dans cette conception qu'on trouve la définition du pouvoir de Weber: "toute chance de faire triompher au sein d'une relation sa propre volonté même contre des résistances et peu importe sur quoi repose cette chance". C'est cette perspective qui est retenue par la sociologie.
[...] Le pouvoir, institué, devient l'enjeu de luttes, ce qui amène à LA politique comme champ d'accaparation du pouvoir. Légitimité du pouvoir politique et légitimation. On peut distinguer deux types de soumission au pouvoir politique: - le rapport de sujétion: par peur de la coercition. - le rapport de consentement qui pose directement la question de la légitimité. Ici, l'adhésion de l'individu peut être plus ou moins importante, plus ou moins totale. Dans cette perspective, la légitimité repose sur un système de croyances partagé par le plus grand nombre. [...]
[...] Ces acteurs sont dans une relation d'interdépendance, ils forment donc une configuration. La première relation d'interdépendance qui a été mise en évidence c'est celle des grands notables et des préfets. Elle est souvent présentée comme conflictuelle. Ce que montre Jean-Pierre Worms, sociologue du CSO, c'est que, derrière cette hostilité de façade, chacun ne peut exister que dans une relation de complicité bien établie. Chaque acteur est pris dans des relations d'interdépendance plus larges. Ça donne des ressources mais aussi des contraintes supplémentaires. [...]
[...] Le conflit comme origine du pouvoir politique. La question qui s'est posée c'est de savoir si toutes les sociétés connaissent le pouvoir politique. Est ce que des sociétés vivent sans pouvoir politique? On a tout d'abord apporté deux réponses positives à travers les travaux d'Evans Pritchard qui a étudié les sociétés africaines précoloniales. Il a remarqué l'absence d'un pouvoir politique central, différencié et spécialisé, d'un pouvoir de coercition. La réponse de Pierre Clastres, qui lui aussi étudie ces sociétés, va dans le même sens: le pouvoir politique est universel mais il distingue les sociétés qui ont un pouvoir coercitif et celles qui n'en n'ont pas. [...]
[...] Dans les sociétés occidentales, elle repose sur le bien commun et le droit naturel, dans les sociétés musulmanes, elle va reposer sur la capacité du chef à faire appliquer les principes religieux. Tout système recherche une légitimité reposant sur les valeurs de la société. Weber distingue trois idéaux-types de forme de légitimité: ( La domination légale rationnelle: la légitimité des gouvernants est basée sur le respect des règles en vigueur dans la société. Le type pur est l'organisation administrative, l'Etat. Dominent, ici, des modes d'organisation impersonnels. L'ensemble de l'exercice du pouvoir est réglementé par des textes. [...]
[...] On trouve assez peu de formalisation juridique. Pour Weber, cette forme renvoie plutôt à des formes ancestrales d'organisation de la société. ( La domination charismatique: elle est fondée dans la croyance en des aptitudes exceptionnelles du chef. On voit cette forme de domination souvent dans les périodes de crise. Elle a un caractère relativement exceptionnel. C'est une forme de domination beaucoup plus fragile. La typologie de Weber repose sur une séparation implicite entre les légitimités rationnelles et celles irrationnelles. Quelle que soit la société, le travail de légitimation repose sur un double mouvement: - l'entretien d'une image du pouvoir politique accordé aux valeurs de la société. [...]
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