Théorie du complot, fake-news, Romain Badouard, post-vérité, démocraties des crédules, polarisation des médias, Trump, sociologie cognitive, complotisme, Alexis de Tocqueville
Notre société est marquée par l'émergence de la désinformation et des fausses informations. Les fake news et les théories du complot déforment la perception de la réalité. Ce document permet de revenir en profondeur sur ces maux et les conséquences qui en découlent.
[...] Cette information vient elle-même d'un livre publié par un Anglais. La rumeur est reprise par les médias, ce qui va donner l'audience et la véracité de la rumeur. Il faut d'emblée abandonner l'idée que la rumeur n'a pas de source identifiable et que ça se diffuse en dehors des médias. Puisque l'information c'est la guerre, la rumeur est une arme de guerre, de propagande. Pendant la SGM, Gordon Allport va être recruté pour étudier les rumeurs. Il lance en 1942 des dispositifs pour recueillir les rumeurs. [...]
[...] Cette question de l'opinion amène à s'intéresser à la notion de démocratie des crédules et de la post-vérité. C'est en 2004 que cette expression apparaît. Elle marque l'ère où on doute de tout. Toute information est douteuse désormais. Il n'y a plus de vérité. Il n'y a plus de savoirs, mais que des opinions. Il y a une horizontalité qui se développe. Elle est reprise en 2010 par David Roberts à propos du climato-scepticisme aux USA. Ce sont eux qui ont fait un usage massif et qui ont pratiqué l'art de la post-vérité à grande échelle en déformant les faits et au besoin en inventant des études qui n'existaient pas, etc. [...]
[...] Pour Romain Badouard, désormais, le véritable pouvoir pendant une campagne électorale découle moins de l'action des foules que de l'exploitation des données produites par l'activité des foules. Des études montrent qu'il n'y a pas de neutralité. Des chercheurs ont demandé à un certain nombre d'Australiens de taper le nom de deux aspirants au poste de premier ministre dans des moteurs de recherches truquées. Parfois, l'un était favori et vice-versa. L'étude a montré que les résultats de recherche biaisé et modifié à 37% les intentions de vote. [...]
[...] L'essor de la grande presse a permis la démocratisation des points de vue. Les médias de masse ont joué un rôle de pacification des sociétés démocratiques car tout le monde connaissait les arguments des adversaires. La polarisation des médias Les grands médias fournissaient une base d'informations similaires avec des faits similaires. Ensuite, l'opinion et l'argumentation était développée, ce qui permettait d'avoir un débat democratique. Maintenant, les médias se sont délinéarisés, se sont multipliés. C'est l'affaiblissement de la sphère publique parce que chacun se retrouve dans sa sphère d'information. [...]
[...] Donald Trump a permis de développer cette post-vérité à travers sa victoire qui repose sur des scandales, des buzz pour être exposés dans les médias. La moitié de ses informations de campagne étaient absolument mensongères. Twitter a joué un rôle dedans. Les contenus les plus partagés sont ceux qui provoquent les émotions (le rire, le scandale). Plus Internet devient sophistiqué, plus il devient une menace. L'ère de la fake news et des théories du complot Sur cette notion de "Fake News", Romain Badouard évoque aussi le fait qu'elles traduisent surtout l'expression d'une défiance à l'égard des élites politiques et intellectuelles. [...]
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