La Politique de la Ville, exposé de science politique et institutions publiques
La politique de la ville, née il y a une vingtaine d'années, ne désigne pas l'ensemble des politiques urbaines. Elle ne s'intéresse qu'aux quartiers en crise. Elle a pour ambition d'apporter une réponse globale et territorialisée aux conséquences liées à une crise urbaine et sociale stigmatisant des populations et des territoires. Cette crise socio-urbaine se caractérise par un niveau de chômage élevé, une abstention massive aux élections, un repli sur la sphère privée? Ces faits sociaux se matérialisent aussi dans l'espace urbain par des vagues de violence et des dégradations matérielles touchant les espaces publics, les transports, les centres commerciaux, les écoles.
I ? La nature de la politique de la ville
II ? Les acteurs de la politique de la ville
III ? Une politique singulière, difficile à évaluer
[...] Mais la mesure à la fois la plus symbolique et la plus ambitieuse fut l'institution d'un ministre délégué à la Ville institué en 1990. Ainsi la question de la ville se retrouvait associée directement à un portefeuille ministériel indépendant ce qui accroissait de manière majeure sa légitimité au cœur de l'Etat et de l'ensemble des politiques publiques. Enfin, la délégation interministérielle à la ville et au développement social urbain (DIV) est une administration aujourd'hui placée sous l'autorité du ministre délégué à la Ville et est chargée d'impulser et d'animer la politique de la ville. [...]
[...] La lutte contre la violence scolaire en recrudescence ces dernières années est également devenue un objectif prioritaire de la politique de la ville. Cette action a été recentrée sur le volet répressif, la police et la justice participant à des partenariats avec l'éducation nationale, et les ZEP étant surveillées plus étroitement (idée de mettre un agent de police dans chaque établissement sensible). Enfin, concernant la police et la justice, cette politique s'efforce de prévenir la délinquance (sécurisation des transports publics, participation des réservistes de la gendarmerie à la politique de la ville), ou rapprocher la justice des justiciables (création de maisons de la justice et du droit. [...]
[...] Les deux objectifs ici cités répondent à un objectif, à savoir la déconstruction des schémas du passé. Ont en effet été confondues les nécessités de loger et de faire habiter. Les bâtisseurs de ces quartiers de grands ensembles (architectes, urbanistes, ingénieurs des Ponts et Chaussée) n'envisageaient qu'une fonction essentielle de l'habitat : loger. Mais un toit n'a jamais suffi pour habiter, pour s'approprier un environnement. L'appropriation dépasse les limites strictes du logement et concerne aussi l'ensemble des espaces propices à l'échange et à la rencontre, générateurs de lien social. [...]
[...] Elle a en effet été marquée par le développement de nombreux dispositifs spécifiques, mis en oeuvre par le ministère de la ville. Du fait que ses interventions soient incitatives et non substitutives, les crédits spécifiques du budget de la ville, dont le montant, quoique en progression, reste faible (367 en 2001), ne constituent qu'une partie des moyens financiers réputés engagés par l'État au titre de cette politique en 2001). On doit également prendre en compte les penchants en faveur de la politique de la ville des politiques " de droit commun notamment dans les domaines de l'emploi, de la sécurité, de la justice et de l'éducation. [...]
[...] Droit des Collectivités Territoriales La Politique de la Ville La politique de la ville, née il y a une vingtaine d'années, ne désigne pas l'ensemble des politiques urbaines. Elle ne s'intéresse qu'aux quartiers en crise. Elle a pour ambition d'apporter une réponse globale et territorialisée aux conséquences liées à une crise urbaine et sociale stigmatisant des populations et des territoires. Cette crise socio-urbaine se caractérise par un niveau de chômage élevé, une abstention massive aux élections, un repli sur la sphère privée Ces faits sociaux se matérialisent aussi dans l'espace urbain par des vagues de violence et des dégradations matérielles touchant les espaces publics, les transports, les centres commerciaux, les écoles. [...]
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