Politique, économique, urss, entre, deux, guerres
Intro : L'économie de la Russie depuis les invasions mongoles jusqu'à nos jours est celle d'un pays sous-développé. Le monde russe est en retard sur ses voisins développés d'Europe occidentale ou l'Extrême-Orient. Au début du XXème siècle il n'y a en Russie (qui compte quelques 170 millions d'habitants, dont 40 millions d'allogènes) que cinq grands bassins industriels : celui de Saint-Pétersbourg, celui de Moscou, celui de la moyenne Volga, celui de l'Oural autour de Iekaterinbourg et enfin le bassin du Donetz. À ces villes s'ajoutent cinq centres industriels importants : Bakou, Odessa, Varsovie, Riga, Talinn. Ainsi, 75% de la population reste paysanne. Par ailleurs, le mauvais équipement en voies de communication souligne ce retard. Le réseau routier est médiocre, les routes asphaltées représentent le quart du réseau. Le réseau fluvial est utilisable de mars à octobre pour la Volga, un peu plus pour Dniepr mais il reste à peine aménagé. Quant au réseau ferré il est très restreint. Toutefois à l'aube de la Première Guerre mondiale la Russie apparaît comme une rouleau compresseur militaire, dont se félicitent français et anglais et qui paraît s'industrialiser à pas de géants. Mais la guerre va faire voler cette façade en éclat, l'économie Russe ne supportant pas ce choc, elle ne peut plus fournir à l'armée armes, munitions, vivres et vêtements. La fin de la Première Guerre mondiale n'ouvre donc pas une ère nouvelle de difficultés économiques en Russie, néanmoins les solutions proposées elles seront originales. Mais quelles sont-elles réellement et ont-elles permis de rattraper ce sous-développement chronique ? Il faut distinguer trois phases dans la politique économique de l'URSS dans l'entre deux guerre. La première est le communisme de guerre, puis la NEP et enfin la stalinisation toutes conditionnées par des situations sociales délicates.
[...] (Ce décret du 15 mars provoque une fuite hors des kolkhoz au point que la proportion des paysans collectivisés retombe de 58% en mars à 18-20% en juin 1930 ( ce qui restent étant en majorité des journaliers sans terres pour lesquels il n'existe aucune autre issue). En Ukraine ce phénomène est encore amplifié car on passe de 82% de la population collectivisée à dès le moi de mai 1930.) La pause cependant est de courte durée. Au début de 1931, à travers de multiples pressions, la collectivisation recommence progressivement. [...]
[...] Collectivisation et industrialisation Collectivisation : La première étape débute en octobre 1929 lorsque la part des terres collectivisées n'atteint alors que de la paysannerie. En janvier 1930, la proportion est déjà passée à 21% et elle s'élève à 58% dès le mois de mars 1930. Tout a été accompli en l'espace de 5mois. Une collectivisation aussi soudaine posa à la fois des problèmes de méthode, de moyens et de justification politique. En effet la collectivisation rendait nécessaire des structures d'accueil, des nouvelles constructions et des machines. [...]
[...] Le pays qui en 1904-1914 avait exporté en moyenne 11millions de tonnes de céréales par an n'exporte plus rien, mais aussi le ravitaillement des villes est remis chaque année en question par des paysans réticents à vendre sa production à l'État. Révolution au village nivellement économique : la disparition des grands propriétaires fonciers et l'affaiblissement considérable de la couche paysanne aisée (koulaks), limitent la quantité de céréales car ils produisaient avant-guerre 70% de la production totale. + Archaïsation, blocage de la société rurale, baisse la productivité, renfermement sur elle-même, retour à l'économie naturelle. (1920= apogée de la commune paysanne, du self-governement. Solidarité paysanne, tout partagé, mais aussi unis contre les citadins et les représentants d'un pouvoir lointain et haï. [...]
[...] Ainsi les entreprises de l'industrie lourde, souvent non rentables, sont maintenues en activité. Conjoncture de pénurie, les trusts de l'industrie légère, organisés en cartels, profitent de leur situation d'oligopoles pour imposer des prix très élevés qui ne peuvent satisfaire le consommateur. Les banques nationalisées et l'Etat dictent leur loi à un secteur privé, empêchant son développement. Le monopole de l'Etat sur le commerce extérieur qui permet de fixer les prix à l'exportation sans référence aux prix intérieurs, déconnecte l'économie soviétique de l'économie mondiale (ce qui lui permettra de ne pas être affecté par la crise de 1929). [...]
[...] le maintien de la politique de réquisitions suscite mécontentement et insurrections. Des dizaines « d'armées paysannes insurrectionnelles » se constituent contre lesquelles la gouvernement bolchevik lance de véritables opérations militaires. C. Désorganisation totale de l'économie blocus économique et rigueurs du communisme de guerre l'ont conduit au bord de l'effondrement. La production agricole déjà insuffisante avant-guerre a diminué d'un tiers ; le cheptel a disparu, les mines sont détruites, la production industrielle n'atteint pas 13% de celle d'avant-guerre. Les moyens de transport sont pratiquement détruits. [...]
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