Place, Printemps des peuples, histoire, Europe, révolution
1848 n'est pas prise comme une date précise, car elle désigne l'ensemble du processus qui commence avec la révolution de Palerme déclenchée le 12 janvier 1848.
En effet, les révolutions de 1848 ont eu un caractère libérateur pour les nationalités opprimées, et, à ce titre, ont été qualifiées de « Printemps des peuples ». Ces révolutions découlent d'un mouvement libéral européen qui s'oppose à l'ordre ancien où la nation se constituait autour d'une dynastie. En 1848, la nationalité est une revendication libérale qui évoque les droits du peuple. Ainsi, la crise économique de 1846 a contribué à renforcer l'agitation révolutionnaire. De ce fait, l'Europe prérévolutionnaire a connu de profondes mutations sociales, avec la naissance de l'industrialisation, et de nouvelles préoccupations se sont affirmées.
Le fossé entre les aspirations populaires et le pouvoir en place, notamment avec l'Ordre de Vienne, se creuse et le « Printemps des peuples » s'impose comme la rencontre entre un monde rêvé et un monde réel.
[...] Le regroupement de tous les ennemis des régimes réactionnaires n'a donc pas forcément lieu. B Un échec général La première contre attaque du pouvoir autrichien a lieu en Bohême lorsque le général Windischgrätz bombarde Prague. Le 17 juin, la ville capitule et l'empire instaure un nouveau régime dictatorial. La même armée attaque ensuite violemment Vienne, qui est sous contrôle autrichien dès le 31 octobre. Le prince de Schwarzenberg, beau frère du général, devient chef du gouvernement et dissout en mars 1849 l'Assemblée constituante avec l'aide du nouvel empereur François Joseph. [...]
[...] En 1848, le Royaume-Un a déjà connu des mouvements révolutionnaires qui se sont finalement essoufflés. Dès 1836, les ouvriers de Londres forment l'Association des travailleurs londoniens pour réclamer une plus grande égalité de droit entre les différentes classes sociales britanniques. Deux ans plus tard, l'organisation crée la Charte du Peuple qui réclame entre autre le suffrage universel ou le caractère secret du vote. Après le rejet par le Parlement de cette Charte en 1839 et 1842, certains chartistes organisent des grèves qui se transforment souvent en émeutes: la police écrase le mouvement. [...]
[...] L'armée autrichienne occupe de plus en plus l'Italie (Parme, Modène, Toscane) et la France décide de prendre la ville de Rome le 3 juillet : elle renverse la toute jeune République et réinstalle le Pape au pouvoirs, qui s'engage dans une politique passéiste. C'est le début d'une grande répression pour les révolutionnaires, qui choisissent le plus souvent la voie de l'exil. Pour l'Allemagne, c'est en Prusse que la réaction débute. Berlin est assiégé en novembre 1848 par les troupes du roi. [...]
[...] D'autres états auront peu ou pas d'importance dans ces révolutions: l'Espagne et le Portugal, la Suède et la Norvège ou encore la Suisse. Conclusion: Le constat final du «Printemps des peuples» est plus que mitigé. La majorité des mouvements révolutionnaires ont été écrasés par les autorités légitimes, rétablissant les régimes d'origine. On assiste donc en 1848 à une réaction totale en Europe. Mais malgré une apparente restauration de l'ordre de Vienne, un retour total aux frontières et aux états de 1815 semble compromis. [...]
[...] III. La victoire de la réaction sur les revolutions Des mouvements trop fragiles pour tenir Alors que la plupart des mouvements révolutionnaires viennent à peine d'accéder au pouvoir, de nombreuses difficultés semblent déjà se dessiner. En effet, ces révolutions de 1848 n'ont pas de modèle commun et se trouvent assez isolées l'une des autres. Les nouveaux pouvoirs ne disposent souvent pas d'une base politique suffisante pour s'imposer dans tous le pays et apparaissent trop récents pour recevoir un appui total. [...]
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