Politique, altérité, quintessence de l'accomplissement de la politique, vivre ensemble, crise migratoire, humanité, désordre psychologique, question normative, programme politique, colonialisme
La quintessence de l'accomplissement de la politique vise à promouvoir le vivre-ensemble, c'est l'objectif déclaré publiquement par, et pour, toute réforme politique et est élevée en symbole de protection de toutes les mesures, pensées et discours produits dans un but politique, donc autant dire de presque tout ce qui se produit puisque tout domaine a un impact politique. Ce début de 21e siècle est marqué par des crises climatiques toujours plus aggravées, des crises migratoires plaçant l'Homme face à sa propre humanité, des crises culturelles ou identitaires posant l'Être occidental à la fois face à son passé et face à « l'autre » du présent et un mal plus moderne, celui des maladies mentales, du désordre psychologique en tant que question normative et régulatrice des sociétés.
[...] Il y a un paternalisme colonial présent dans la psycho-pathologisation des autres cultures, cela va amener le migrant à se rendre pathologique selon son origine culturelle, à s'affecter pathologiquement comme un « pas comme nous », un autre au sens péjoratif du terme. C'est même d'ailleurs dans cette base ethnologique et anthropologique de l'ethnopsychiatrie que l'on va retrouver cette forme de paternalisme colonial autoritaire qui fait que la discipline est si critiquée : À l'origine, l'anthropologie était utilisée pour permettre à la psychiatrie d'asseoir son autorité, de poser la suprématie de l'occident sur les pays asservie et colonisés et cela peut encore se traduire aujourd'hui par la manière occidentale de rendre pathologiques les migrants selon notre propre ethnocentrisme, selon ce que l'on ne veut pas voir dans notre propre culture. [...]
[...] Pour autant si aujourd'hui, il semble renaître une peur de l'autre, de l'altérité sous une forme plus moderne et plus récente, cette peur semble être ancrée au plus profond du passé de l'occident dans ses plus proches démons et c'est sur ce caractère historique et géographique que j'aimerais recentrer premièrement mon analyse. Les cadavres cachés dans les placards de l'occident tels que le colonialisme, le racisme et l'impérialisme transparaissent au travers des relents conservateurs des projets de loi vantant le repli sur soi et la peur de l'autre. [...]
[...] Pour finir, après ce détour au travers de l'analyse géo-historique de cette clinique à portée mondiale, j'aimerais attirer l'attention sur le caractère profondément politique de ces phénomènes de pathologies culturelles en s'appuyant sur un article de Marie-Rose Moro peur de l'autre ne peut devenir une politique."). Ainsi, l'aspect pathologique, parfois abusif, du migrant est une partie intégrante d'un imaginaire collectif au relent raciste qui se retrouvera éminemment dans des choix politiques et idéologiques comme le démontre Moro dans son texte en citant un projet de loi sur l'immigration qui n'a pour but que de recroqueviller le pays sur lui-même et donc de radicaliser la position du pays en question ce qui ne fera qu'exacerber la question migratoire et toutes les pathologies qu'elles impliquent. [...]
[...] Ainsi, derrière cette décision politique, se trouve une idéologie fortement ancrée, d'une part historiquement comme nous l'avons déjà montré, mais aussi dans l'idéal ou l'imaginaire politique qui veut qu'il n'existe qu'une seule et bonne culture : la nôtre (quoique cela veuille dire). De cette manière tout croisement entre différentes cultures est perçu comme néfaste, comme offensif, corrosif pour le pays d'accueil, alors que c'est une des principales pathologisations du migrants que d'avoir à passer d'un monde culturel à un autre puisque par se renferment inhospitalier sur soi, la pays d'accueil demande et impose de choisir entre deux cultures faisant ainsi du migrants un être "différent" de par son origine mais aussi un être auquel on demande d'être absolument semblable aux autres, sans altérité, en soit la société de par cette idéologie impose au migrant d'être des genres de prototypes, ni complètement Français, ni étrangers. [...]
[...] Ce début de vingt-et-unième siècle est marqué par des crises climatiques toujours plus aggravées, des crises migratoires plaçant l'Homme face à sa propre humanité, des crises culturelles ou identitaires posant l'Être occidental à la fois face à son passé et face à « l'autre » du présent et un mal plus moderne, celui des maladie mentale, du désordre psychologique en tant que question normative et régulatrice des sociétés. Face à tous ces maux, les visionnaires du passé, comme certains du présent auront pensé l'union et la compréhension avec « l'autre », avec celui qui n'est pas nous, à la fois en tant qu'individualité et aussi en tant que membre d'une société de culture. Pour autant, le refus de l'autre dans son altérité est plus que jamais un programme politique accepté. [...]
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