Problématique : ' Quels sont les problèmes qui ont poussé les hommes à renoncer à leur indépendance naturelle pour se soumettre à une communauté commune, politique? '
Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712 à Genève, le second fils d'Isaac Rousseau et Suzanne Bernard. Dix jours après, sa mère meurt d'une fièvre puerpérale. Il est baptisé et élevé dans la religion calviniste. Isaac Rousseau, à la suite d'une rixe, a quitté la Genève et son fils est mis en pension à Bossey en 1722. Entre les années 1725 et 1728, Jean-Jacques avait un apprentissage chez un maître graveur de Genève, cependant, en 1728 en trouvant les portes de la ville fermées, il est allé à Annecy. Pendant la même année il a rencontré la grande maîtresse de sa vie, Madame de Warens (qui jouait le rôle de sa mère) et il a abjuré et adopté la religion catholique. Rousseau est resté chez sa maîtresse jusqu'à 1736, quand il est parti pour Paris. Au début de l'année 1745 il a commencé sa liaison avec Thérèse Le Vasseur, sa gouvernante.
[...] Si l'homme peut et doit se féliciter de vivre en société, c'est que la vie sociale peut l'élever à la vertu. Comme l'écrivait Kant "moralité et vertu sont des biens précieux que le bonheur lui-même", l'homme sauvage les ignore, l'homme sauvage ne les connaît pas. C'est seulement en se soumettant à des lois que l'homme peut les mériter. "La morale est une science qui enseigne non pas la façon dont nous devons devenir heureux mais la façon dont nous devons devenir dignes de ce bonheur. [...]
[...] Elle permet aux individus de tirer avantage de cette aliénation et de gagner plus qu'ils ne perdent. En effet, la vie en société leur permet de mieux se conserver et d'unir leurs forces avec celles des autres pour agir de concert. 1. La volonté générale et la Souveraineté L'acte d'association produit un corps moral et collectif qui prend le nom de république ou de corps politique, ce corps politique est appelé Etat lorsqu'il est passif, souverain lorsqu'il est actif, puissance lorsqu'on le compare à ses semblables et enfin les associés prennent collectivement le nom de peuple et s'appellent : -citoyens en tant qu'ils participent à l'autorité souveraine ; -sujets en tant qu'ils sont soumis aux lois de l'Etat. [...]
[...] 3. La loi La loi est l'alpha et l'oméga du système de Rousseau. C'est grâce à elle que les hommes échappent à l'arbitraire et qu'ils ne sont soumis à aucun maître puisqu'en s'y conformant, ils n'obéissent qu'à eux-mêmes. Le contrat social est le fondement juridique de la loi, il instaure l'égalité et la liberté des citoyens : L'égalité : La loi protège chaque associé contre l'arbitraire (égoïsme des volontés particulières). Chaque associé doit renoncer à mettre autrui sous sa dépendance. [...]
[...] Tous les prédécesseurs de Rousseau se demandaient à quelles conditions une autorité politique pourrait être instituée. Ils répondaient : par l'aliénation de la liberté naturelle. Autrement dit, l'institution du gouvernement civil se faisait donc pour eux au prix de la liberté naturelle. Chaque individu sacrifiait une partie de sa liberté naturelle pour mieux assurer sa sécurité. La grande originalité de Rousseau consiste à poser le problème ainsi : comment les Hommes peuvent-ils s'unir en un corps politique sans pour cela renoncer à leur liberté ? [...]
[...] Selon lui, la cité ne saurait admettre une religion indépendante du pouvoir, et de ce point de vue, le christianisme apparaît incompatible avec une cité bien ordonnée. Le christianisme ne prêche que servitude et dépendance. Son esprit est trop favorable à la tyrannie pour qu'elle n'en profite pas toujours. Les vrais chrétiens sont faits pour être esclaves. Alors quelle religion ? Le souverain doit fixer les articles d'une religion civile. Chacun doit respecter les dieux de la cité (c'est-à-dire les articles de la religion civile) qu'il les approuve ou non au fond de lui-même. [...]
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