En 1728, il est élu à l'académie française, malgré de nombreuses oppositions, dont celle du nouveau Premier Ministre, le cardinal Fleury. De 1728 à 1731, faisant preuve d'une grande curiosité, il entama une série de voyages et il se rendit en Hongrie, en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Hollande. Il resta deux ans en Angleterre. Tous ses voyages lui permirent d'observer précisément la géographie, l'économie, les m?urs et les coutumes politiques des différents pays européens. Pendant quatorze ans, il va travailler à l'?uvre de sa vie, ' L'Esprit des Lois ', qui sera publiée anonymement à Genève en 1748. Ce livre, de philosophie politique, eut un immense retentissement mais fut attaqué par les Jésuites et les Jansénistes qui critiquaient sa vision de la religion. Montesquieu leur répondit en 1750 avec ' La Défense de L'Esprit des Lois '. En 1754, il publie une édition révisée des ' Lettres Persanes '. Le 10 février 1755, il meurt à Paris d'une fièvre jaune, à l'âge de 66 ans.
[...] Affirmant que "tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser", Montesquieu tente de trouver les moyens par lesquels "le pouvoir arrête le pouvoir" et de garantir par là la liberté des citoyens. La Constitution de l'Angleterre, établie sur la séparation des pouvoirs, fournit un modèle de gouvernement modéré dont le but est la liberté. C. Le libéralisme politique Mais l'opposition inaugurée par Montesquieu entre pouvoir et liberté, qui fait de lui l'un des fondateurs du libéralisme politique, ne se réduit pas à la séparation des pouvoirs. Dans la lignée de Locke, il considère que la représentation politique offre "la meilleure espèce de gouvernement que les hommes aient pu imaginer". [...]
[...] Ainsi placés dans une haine réciproque impuissante, les pouvoirs se maintiennent sans jamais nuire à la liberté. Le principe de modération se traduit dans ce modèle, d'une part, par la distribution des pouvoirs de l'État, d'autre part, par la représentation de citoyens libres. En recherchant "la tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion que chacun a de sa sûreté", qui définit la liberté politique, Montesquieu découvre la capacité des lois à garantir la liberté. Montesquieu souligne d'abord qu'au fil de l'histoire " chacun a appelé liberté le gouvernement qui était conforme à ses coutumes ou à ses inclinations On a souvent vu la liberté en république où " les lois paraissent y parler plus et les exécuteurs de la loi moins en démocratie où " le peuple paraît à peu près faire ce qu'il veut " mais une telle approche, explique Montesquieu, reviendrait à confondre " le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple En effet, " la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce qu'on ne doit pas vouloir La liberté c'est le pouvoir de faire tout ce que les lois permettent mais pas plus (sinon il n'y aurait plus de liberté pour tous les citoyens). [...]
[...] Loi de Thucydide) [ ] la vertu même a besoin de limites. " L'existence de la liberté politique est donc subordonnée à une certaine disposition des choses pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir Montesquieu distingue trois sortes de pouvoirs présents dans chaque Etat : " la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil Et pour que la liberté politique soit garantie il faut que ses trois pouvoirs soient exercés par des personnes différentes : " Tout serait perdu si le même homme, ou le même groupe de principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs Pour commenter la répartition des pouvoirs, Montesquieu prend l'exemple de la constitution d'Angleterre. [...]
[...] Il considère l'être humain comme "passable", à l'image du monde dans lequel il vit. Partie 1 : Les lois A. L'objectif de l'Esprit des Lois Embrasser toutes les institutions reçues parmi les hommes ; se pencher sur toutes les lois et coutumes diverses de tous les peuples de la terre, pour en rendre raison, pour en déceler l'esprit. Montesquieu ne voulait pas montrer le corps des lois mais leur " âme il ne voulait pas faire un traité de jurisprudence : il voulait élaborer " une espèce de méthode " pour étudier la jurisprudence. [...]
[...] Il fréquente notamment la Marquise de Lambert et le Premier Ministre, le Duc de Bourbon. En 1725, il cède sa charge de Président. Un académicien voyageur (1728-1755) En 1728, il est élu à l'académie française, malgré de nombreuses oppositions, dont celle du nouveau Premier Ministre, le cardinal Fleury. De 1728 à 1731, faisant preuve d'une grande curiosité, il entama une série de voyages et il se rendit en Hongrie, en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Hollande. Il resta deux ans en Angleterre. [...]
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