JOHN LOCKE est né le 29 août 1632 à Wrington, près de Bristol, dans une famille aisée du Somerset. Il est le fils aîné d'un conseiller juridique auprès des magistrats locaux. Sa jeunesse se déroule sur fond de révolution. La première révolution anglaise débute le 4 janvier 1642 avec le soulèvement de Londres et prend fin le 9 février 1649 avec la décapitation de Charles Ier Stuart. Aussi, arrivé à Oxford en 1652, les études de Locke coïncident-elles avec la période de la République. Durant l'hiver 1665-1666, Locke part en Brandebourg comme secrétaire d'ambassade de sir Walter Varre. De retour en Angleterre, il refuse un autre poste de secrétaire et s'installe à Oxford, où il a l'occasion de soigner lord Ashley (1621-1683), à cette époque chancelier de l'Echiquier, dont il devient le médecin particulier. La même année il compose un Essai sur la tolérance. En 1688, il est élu membre de la Royal Society, et publie un traité médical, l'Anatomica, suivi l'année d'après par un autre traité, De Arte Medica.
[...] A cette date, il rentre à Londres où, sous la pression de l'opinion, Charles II avait dû restituer à Shaftesbury la charge de Chancelier. Lorsque après de multiples péripéties Shaftesbury quitte l'Angleterre pour les Pays-Bas, Locke, craignant d'être arrêté, s'y réfugie aussi septembre 1783). Son exil coïncide avec la seconde révolution d'Angleterre. Il ne regagne pas l'Angleterre en novembre1688 avec Guillaume d'Orange (1650-1702), mais en février 1689 avec la princesse Mary (1662-1694), l'un et l'autre étant couronnés sous les noms de Guillaume III et de Marie II Stuart. [...]
[...] Le droit naturel se marie ici avec la Constitution anglaise. L'idée développée est la nécessaire subordination de l'activité des gouvernants au consentement populaire. "Le peuple est le juge suprême de la façon dont les gouvernants remplissent leur mission puisqu'il est " la personne qui leur a donné le pouvoir et qui garde à ce titre, la faculté de les révoquer Le contrat est spécifique : " Bien qu'ils soient liés entre eux par une relation contractuelle, les membres du peuple n'ont pas d'obligation contractuelle envers le gouvernement, et les gouvernants bénéficient du gouvernement seulement comme membre du corps politique Ils ne sont donc que des représentants, des députés du peuple. [...]
[...] L'usage de la raison permet et impose à chacun de se conserver en vie par ses propres moyens tout en veillant à ne pas "envahir" le droit des autres. L'état de nature est présenté comme une période heureuse de communisme primitif. Mais contrairement à Hobbes, Locke croit que l'homme est bon par nature (avec certains inconvénients, comme son goût pour la vengeance), les hommes à l'état naturel sont relativement pacifiques, car ils sont raisonnables et sociables. Cet état de nature n'est pas régi par la loi de la jungle, comme le pense Hobbes. [...]
[...] Partie 3 : La théorie du Gouvernement civil La distinction des pouvoirs : l'organisation du pouvoir politique. Le gouvernement civil doit veiller à la paix, à la sécurité et à l'harmonie. Locke invente la distinction des pouvoirs : · le pouvoir législatif est le pouvoir suprême de la république, il est sacré, c'est le pouvoir de faire les lois. Par le pacte social, il se doit de respecter et protéger les droits naturels, car il est l'expression de la volonté du peuple. [...]
[...] Locke est le fondateur de la conception moderne du droit. Locke se tient donc à mi-chemin de Hobbes et de Rousseau. Contre le premier, il refuse que l'instinct qui pousse les hommes à quitter l'état de nature soit la peur, et que le contrat qui les lie soit celui où l'on remet tous ses pouvoirs aux mains d'un seul. Il affirme le droit à l'insurrection: si un maître offense les lois et porte atteinte aux droits naturels, il est juste de briser le contrat et de revenir à l'état de liberté naturelle. [...]
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