Hobbes est né en 1588, à Westport, ville qu'il a quitté à l'âge de quinze ans pour poursuivre ses études à Oxford, où il découvre le nominalisme et la scolastique. Engagé comme précepteur de William Cavendish, duc de Newcastle, il accompagne en 1610 son élève en Italie et en France. À partir de 1620, Hobbes travaille avec le chancelier et philosophe Francis Bacon, pour lequel il manifeste peu d'estime, mais qui lui permet d'entrer en contact avec le milieu scientifique : il se familiarise alors avec la philosophie mécaniste et porte un grand intérêt aux anciens philosophes matérialistes ainsi qu'aux recherches physiques sur la conservation du mouvement.
[...] À l'état de nature, l'homme est dénué de toute bonté, comme les animaux livrés à la "loi de la jungle". Il y règne la puissance anarchique de la multitude (potentia, en latin). Doué de raison, c'est-à-dire de la faculté de calculer et d'anticiper, l'homme prévoit le danger, et attaque avant d'être attaqué. L'homme le plus faible pourrait avec de la ruse l'emporter sur le plus fort. Chacun est donc persuadé d'être capable de l'emporter sur autrui et n'hésite pas à l'attaquer pour lui prendre ses biens. [...]
[...] En principe, l'autorité souveraine ne meurt jamais sauf si son titulaire meurt ou y renonce sans désigner de successeur. Dans cette hypothèse, il y a retour à l'état de nature. Pour Hobbes, la Monarchie est la meilleure forme de gouvernement. Certes, elle peut avoir des maux mais ceux ci sont bien plus répandus encore dans la démocratie. Comme les citoyens ne participent pas à l'élaboration des lois, cela leur permet de se consacrer entièrement à leurs affaires domestiques et personnelles. [...]
[...] Section 2 : La place de la liberté chez Hobbes Le lecteur de Hobbes peut légitimement s'interroger sur le sort que réserve celui-ci à la liberté. L'impossibilité pour les sujets de contester les décisions du souverain donne à penser qu'elle se réduit à néant. Ce serait inexact. Liberté et nécessité sont étroitement associés. C'est librement qu'en considération de la nécessité de la paix et de la sécurité que les hommes ont créé le Léviathan et les lois civiles. La liberté ne saurait permettre les individus de s'affranchir des lois. Une telle revendication serait absurde parce qu'elle replongerait chacun dans l'état de nature. [...]
[...] Les étudiants dansèrent autour des bûchers où furent brûlés les livres condamnés dans l'allégresse générale. Partie 1 : De l'état de nature à l'omnipotence du souverain. La théorie rationnelle du Pouvoir. L'essence du Pouvoir politique. La fondation de l'Etat. Hobbes est à juste titre considéré comme l'un des premiers penseurs de l'État moderne. De fait, son ambition fut d'élaborer une théorie rationnelle du pouvoir. Bien avant Rousseau, Hobbes montre que l'Etat trouve sa légitimité dans la notion de contrat social que retiendra la philosophie politique moderne. [...]
[...] Pour Hobbes, l'homme est sociable non par nature, mais par accident. L'état de nature ne doit pas être compris comme la description d'une réalité historique, mais comme une fiction théorique. Il n'a bien sûr jamais existé, mais il est une hypothèse philosophique féconde, une construction de l'esprit qui vise à comprendre ce que nous apporte l'existence sociale. Cet état représente ce que serait l'homme, abstraction faite de tout pouvoir politique, et par conséquent de toute loi. Dans cet état, les hommes sont gouvernés par le seul instinct de conservation - que Hobbes appelle " conatus " ou désir. [...]
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