La connotation péjorative du terme "pars" qui en vieux français signifiait "faire des parts, diviser". "Partis" a en particulier désigné un groupe armé non contrôlé qui agissait en marge de l'armée régulière. Puis ce mot a désigné une faction armée organisée. C'est choisir son camp à l'occasion d'un conflit, l'étymologie du mot est clairement associée à une perception conflictuelle du phénomène. Autre sens : le parti c'est l'appareil, la machine qui pervertirait la libre discussion, cela fait partie du sens commun (...)
[...] De plus, le mot parti va à la fois désigner le courant politique et la structure interne. Avant, lorsque l'on disait le parti républicain c'était seulement un courant d'idées et non une structuration sur le plan national. Les partis sont d'origine très diverse : parfois ils viennent de clubs de pensée qui se structurent, d'associations ouvrières ou de parlementaires pour au final prendre la même forme, celle du parti politique. Le parti comme on l'entend aujourd'hui est une organisation structurée pour participer aux élections, pour conquérir le pouvoir, et qui se donne une idéologie. [...]
[...] Mais parmi les salariés il y a un clivage entre salariés du public (gauche) et salariés du privé (droite). Les individus sont bien insérés dans des groupes sociaux qui contiennent des valeurs et des croyances spécifiques : salariés du public sont plus sensibles aux thématiques sociales, à la question de l'Etat etc alors que les salariés du privé sont plus sensibles au sujet de la compétition économique etc. Maintien d'un clivage autour de la question religieuse : une pratique religieuse assidue va plus souvent de paire avec un vote de droite. [...]
[...] Concernant les partis de la démocratie chrétienne en Europe et de la droite partisane en France, associations catholiques et actions des organisations écclésiastiques apportent leurs soutiens officiels à des hommes politiques, exemple quand Jacques Chaban Delmas était maire, communiste, de Bordeaux. Elles contribuent à diffuser un ensemble de croyances sur ce qu'est un bon représentant, un bon maire, et renforce sa légitimité. Cela a contribué à assoir le leadership local d'un maire. Cela favorise leur captation dans le parti. Il faut avoir une approche stratégique mais aussi concernant l'espace de socialisation militant entrainant une logique d'identification au parti. - sur les logiques de constitution des . [...]
[...] Cela montre l'avantage aussi à faire des alliances avec des gros partis pour limiter le nombre de partenaires . Ces études permettent de faire ressortir le rôle particulier de ce que l'on appelle les partis charnières, c'est-à-dire qui peuvent être faible en nombre de voix mais qui sont nécessaires pour constituer une majorité parlementaire. MRP et SFIO ont été dans l'obligation de chercher un appui de petits groupes centristes. Et l'instabilité des gouvernements sous la 3e et 4e résulte précisément de ces coalitions : poids parlementaires de ces partis centristes au faible poids électoral. [...]
[...] On assiste à un processus d'embourgeoisement de ces dirigeants. Ce sont aussi des avantages matériels auxquels les personnes s'habituent. Ces dirigeants vont développer des intérêts propres qui ne sont plus les intérêts du parti. Ce phénomène se retrouve dès les débuts du XXe siècle. Un phénomène de bureaucratie, quand les intérêts de l'organisation deviennent premiers et non plus les intérêts politiques visés. Michels dans son approche se nourri à la fois de psychologie sociale mais aussi son analyse à un volet très militant (Michels est issue du militantisme, il va se transformer en révolutionnaire pessimiste disant que la victoire des socialistes ne sera pas celle du socialisme). [...]
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