La participation politique dans les démocraties

Résumé du document

Les mouvements sociaux renvoient à une action collective concertée en faveur d'une cause. On trouve souvent des réactions hostiles aux mouvements sociaux: ils apparaissent quelque peu suspects par rapport à l'idéal démocratique. Ils sont souvent décrits comme irrationnels, imprévisibles, ou, au contraire, on les renvoie à des cycles routiniers. Ce sont des approches restrictives.
En réalité, à l'analyse, ils apparaissent comme une forme particulière de participation politique. Les mouvements NIMBY (Not In My Backyard) renvoient à des mobilisations collectives face à des décisions qui perturbent l'environnement local.
Le rapport au politique a connu des évolutions (cf. Charles Tilly). Les processus de mobilisation sociale, jusqu'au début du XIXe s, demeurent essentiellement locaux. Il y a plusieurs processus d'évolution:
- la nationalisation de la vie politique.
- les révolutions industrielles qui désenclavent les communautés locales.
- l'interventionnisme de l'État: il va devenir le destinataire privilégié des contestations.

Extraits

[...] Ces incitations sont de diverses formes. Olson reconnaît un certain nombre de limites à son approche, il ne prend en compte que les facteurs matériels. De manière générale, il sous-estime les incitations psychoaffectives, morales. Les incitations psychosociales sont également très importantes, ça sera démontré plus tard. Plus radicalement, la critique de fond c'est le postulat sur lequel part l'analyse d'Olson, c'est-à-dire l'individu rationnel (on bascule le raisonnement de l'homo economicus à tous les comportements sociaux). (cf. Alain Touraine. Il est aussi basé sur un autre postulat : la possibilité pour l'individu de disposer d'une information parfaite. [...]

[...] Les mobilisations locales vont se mettre en réseau. Il y a un référent commun : le tournant néolibéral. Apparaissent de nouvelles ONG internationales ou transnationales qui sont le résultat de ces mises en réseau. Un second trait marquant c'est la place croissante que tient l'expertise et sa maîtrise par les mouvements sociaux de la troisième génération. Les questions sur lesquelles se mobilisent ces mouvements sont de plus en plus techniques. On a un niveau de technicité important (cf. Michel Callon qui travaille sur l'AFM. [...]

[...] les révolutions industrielles qui désenclavent les communautés locales. l'interventionnisme de l'État : il va devenir le destinataire privilégié des contestations. Dès le début du les mouvements sociaux vont recourir à l'intervention de l'Etat, y compris dans le secteur du travail, qui jusque là relevait du privé les accords de grenelles en 1968). Aujourd'hui, les politiques publiques sont de plus en plus opaques et complexes, elles relèvent d'acteurs de plus en plus nombreux et lointains, et elles ont des effets de plus en plus lourds dans la vie quotidienne. [...]

[...] Il peut exister, au sein de l'État, des agents qui se regroupent pour défendre des intérêts, ce ne sont pas des segments de l'État. (Comment se constituent ces groupes ? On peut distinguer schématiquement deux types d'intérêts qui vont entraîner des modes d'organisation différents : (les groupes d'intérêts qui vont défendre des intérêts préconstitués les agriculteurs, les patrons Ils sont pour mission de défendre l'identité du groupe. Ces groupes sont rarement des groupes homogènes, ils sont souvent traversés par des conflits d'intérêts importants. Ces groupes sont amenés à élaborer des compromis en permanence. [...]

[...] Il y a deux axes structurants stables et forts : Un lié au libéralisme économique. Un lié au libéralisme culturel : rapport à l'autorité. L'origine de ses positionnements politiques confirme les déterminants sociaux de la construction des orientations. Il y aune influence décisive du milieu familial sur la préférence partisane initiale. Les électeurs du parti libéral sont un groupe à part, ils apparaissent comme les plus mobiles. Ils choisissent ce parti par désaffection des deux autres. Ce sont les archétypes de l'électeur consommateur. [...]