Théorie de Olson : lorsqu'on examine la situation individuelle et en tenant compte des hypothèses, de l'économie néo-classique (individu rationnel qui veut maximiser ses intérêts avec le moins de coûts possible) n'a pas intérêt à participer à l'action collective en raison du coût, mais retirera le bénéfice de l'action des autres. Le bénéfice de l'action collective est indivisible. Olson appelle cet individu « un passager clandestin ». Si tout le monde réagit comme cela, l'action collective disparait.
Olson veut comprendre pourquoi dans certains cas l'action collective n'est pas possible. Ces cas sont limités et renvoient à des conditions restrictives.
[...] L'Etat a besoin de groupes pour légitimer l'action publique, en création ad hoc. La frontière entre l'intérêt professionnel et le désintéressement n'est pas rigide. Affirmer une forme de désintérêt par la défense d'une cause, c'est aussi une manière d'acquérir une notoriété professionnelle. Si la défense des causes se fait de matière militante, sans rémunération, fonctionne comme la rétribution du militantisme, car la rétribution symbolique peut avoir des effets positifs, fonctionne comme un capital de réputation dans un univers professionnel. Il y a une forme de division non contradictoire du travail qui laisse la place à une forme de militantisme professionnel. [...]
[...] Cette question a connu des prolongements dans l'analyse de l'action collective, notamment à propos du militantisme. Ce paradoxe de l'action collective a nourris des interrogations sur les logiques du militantisme des individus au sein d'une organisation. C'est le cas de Daniel Gaxie, dans un article de 1976, Economie des partis et rétributions du militantisme. Gaxie part du principe que l'on peut appliquer le paradoxe d'Olson au militantisme partisan : le coût peut être élevé et les bénéfices en attente sont relativement imprévisibles. [...]
[...] Approche par les carrières militantes II- La politique électorale La participation électorale est la forme la plus légitime et la plus évidente de toutes les formes de participations politiques. On pourrait imaginer un pays démocratique sans groupe d'intérêt, sans parti politique, sans syndicat, mais une démocratie représentative, où les citoyens n'iraient pas voter n'est pas possible. La science politique s'est, dès le début, consacrée à l'étude des élections et de ce qu'il y a autour. La politique électorale est l'ensemble des actions inscrites dans le champ politique ayant pour finalité l'élection. [...]
[...] Au départ, l'usage de ce terme a pour but de critiquer des pratiques. Cela sert à affirmer aujourd'hui une identité, un corps de métier. Et cela est non négligeable en science politique. Le lobbying est une chose qui véhicule une série de fantasmes et qui n'est pas une notion scientifique, cependant. Cela renvoie à une problématique normative : opposition entre l'intérêt général et l'intérêt particulier. Cette conception a longtemps servie à condamner d'un point de vue moral, ce type d'activité. [...]
[...] Il faut comprendre les logiques différentielles en fonction de variables classiques en sociologie : âge, classe sociale, sexe, niveau d'étude etc. En France, le facteur le plus déterminant est l'appartenance à une classe sociale. Elle doit être complétée par d'autres variables : le niveau d'instruction, le niveau culturel. Mais de plus en plus, les choses tendent à s'égaliser, car il existe d'autres sphères de la socialisation que l'école et la famille. Certaines variables ont plus de poids que d'autres et jouent de manière différente. [...]
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