L'origine des partis politiques : Duverger, Rokkan, etc.

Résumé du document

Le développement des partis politiques paraît lié au développement de la démocratie, c'est-à-dire à l'extension du suffrage populaire, et également des prérogatives parlementaires.
Il reprend Max Weber : ces nouvelles formations sont des enfants de la démocratie, du suffrage universel, de la nécessité de recruter et d'organiser les masses.
Conduit à faire une distinction importante, entre les partis de création électorale et parlementaire, et les partis d'origine extérieure au Parlement. Parti qui se crée dans des partis politiques où existent déjà des parlements avec certaines prérogatives dotés de pouvoir, où commençaient à apparaître des tendances organisées sous forme de groupes parlementaires, le modèle de ce point de vue est l'Angleterre. (...)

Extraits

[...] Ils ont ressenti la nécessité du parti politique, certains se sont transformés en parti politique (comme le mouvement poujadiste). D'autres ont créé un parti politique, exemple du Labour, pour Duverger ces partis gardent de leur origine un certain détachement vis-à-vis des luttes électorales et parlementaires. Ils gardent aussi une structure et moins favorable aux élus, que celles des partis d'origine parlementaire. Opposition entre parti de cadre (origine au parlement= et les partis de masse (origine en dehors de la vie politique, se construit autour de l'institution parlementaire, donc elle cadre parfaitement avec les Etats européens dont les monarchies ou républiques, ou existait une tradition parlementaire et des tendances, qu'on peut appeler des proto partis, le développement des partis proprement dit, étant lié à l'élargissement du droit de suffrage. [...]

[...] On peut la retrouver dans des pays ou d'importants partis politiques combattent le régime (parti fasciste allemand). La dimension de politique étrangère. R. Inglehart a ajouté la division entre matérialiste et post-matérialiste. C'est la division entre ceux qui font référence aux valeurs traditionnelles sur des plans variés (croissance, industrialisation) et ceux qui défendent des valeurs plus immatériels (écologie, environnement, participation aux décisions). La typologie de Jean Charlot Dans son traité de science politique, il propose une typologie différente qui reprend Duverger mais aussi deux auteurs américains, Rose & Urwin. [...]

[...] Les critiques Ce travail est un remarquable effort de classement, multidimensionnel. Il y a quand même une force explicative dans ce travail. Il commence à dater : 1980. A l'époque, cela était très novateur. Cela allait plus loin que la classification traditionnelle gauche-droite. Cela va aussi plus loin que la typologie marxiste selon lequel tout parti politique est le reflet d'une classe sociale. Dans son modèle, Seller refuse les étiquettes partisanes et le sens commun. Il refuse aussi les typologies unidimensionnelles. [...]

[...] Dans ce modèle, les partis politiques sont classés en fonction de deux axes que l'on confronte. L'axe diachronique qui a engendré le parti politique et qui a structuré son projet. L'axe synchronique, c'est la base sociale du parti, électeurs et militant. C'est aussi les liens qu'entretient le parti avec les associations. Louis Seller explique qu'il peut y avoir réalignement d'un parti politique lorsque son histoire est marquée par une rupture entre le clivage originel et sa base sociale. La crise est résolue par un changement d'alignement du parti politique confirmé par un réalignement électoral qui se traduit par un changement durable des rapports de force électoraux. [...]

[...] Elle a été construite sur des travaux européens de Rokkan, c'est pourquoi le modèle ne s'applique qu'en Europe (pas en Afrique, pas aux USA). Le 5e clivage (entre communisme et socialisme) n'est pas justifié sur le plan théorique. D'ailleurs Louis Seller ne l'a pas repris dans sa typologie. Les traits distinctifs des partis communistes sont de nature politique. Or le modèle de Rokkan repris par Seller écarte de fait l'explication politique des phénomènes politiques. Le modèle de Rokkan est un modèle qui repose sur des explications sociologiques et qui fait donc dépendre le politique de l'économique ou du culturel. [...]