Il est tout d'abord nécessaire de rappeler un point important : en réalité, le bipartisme existait bien avant le mode de scrutin proportionnel, actuellement appliqué. Néanmoins, le scrutin majoritaire uninominal à un tour a un effet direct sur les partis, par l'intermédiaire du vote utile.
Ce vote utile pousse donc à l'organisation de deux pôles, deux partis politiques. Nous devons donc considérer le bipartisme comme une donnée essentielle du système parlementaire britannique.
Dans un système bipartisan se crée une relation singulière entre les deux partis. En effet, on observe un phénomène de respect mutuel. Le bipartisme, associé à la mentalité britannique, va donner un statut à l'opposition. On cherche à sauvegarder les droits de l'opposition. La majorité est extrêmement puissante. Il est donc légitime de vouloir protéger l'opposition, qui pourrait vite se trouver écrasée.
[...] L'opposition peut poser des questions parlementaires écrites et orales. L'opposition bénéficie de la publicité des débats. Elle peut donc faire jeu égal avec le parti majoritaire. Toutes ces dispositions ne sont pas spécifiques à la Grande-Bretagne. En revanche, dans le cadre du déroulement des travaux parlementaires, le rôle du speaker est déterminant pour préserver les droits de l'opposition. On réserve de plus un tiers du temps de travail à l'opposition Une réelle existence organique (ou institutionnelle) : Le chef de l'opposition a un statut officiel. [...]
[...] La relation fondamentale s'inscrit en effet d'une part, entre la majorité et le gouvernement, d'autre part, avec l'opposition. Il y a dictature de cabinet car le cabinet ministériel et le parlement sont alliés. Cela pose deux problèmes. A Le problème de la responsabilité ministérielle : Il existe un mécanisme de responsabilité ministérielle en Grande-Bretagne : il y a donc possibilité de censurer/ mettre en cause le gouvernement. Dans le système britannique, il ne semble pas y avoir une véritable obligation pour le gouvernement de démissionner s'il a été mis en minorité. [...]
[...] III/ Le régime parlementaire britannique : le gouvernement d'opinion. On trouve un rapport entre le cabinet ministériel, sa majorité, et en face l'opposition et l'opinion publique. On a donc un rapport entre l'ensemble du système parlementaire et l'opinion publique. Ils sont en charge, au moment des élections, de proposer un programme réaliste. Le programme doit être réaliste, car chacun des deux peut gagner. En revanche, dans un système multi partisan, les petits partis peuvent proposer monts et merveilles puisqu'ils savent ne pas pouvoir gagner. [...]
[...] Il reste néanmoins deux risques pour le système britannique. Le problème des partis nationalistes : Dans les années 60 et 70, du pétrole est découvert dans la mer d'Ecosse. L'économie britannique était en branle : ce pétrole pouvait être une véritable bouée. Les Écossais vont alors s'ériger en bloc contre les Anglais. Les partis nationalistes vont alors être créés. Ces partis nationalistes ont toutes les chances de réussir. En effet, ils sont très présents, très forts dans certaines circonscriptions ; cela suffit à leur laisser une chance d'être élus grâce au mode de scrutin britannique. [...]
[...] Ils se lient avec les libéraux, afin de former l'alliance. Les sondages montrent alors qu'on tend vers une situation de tripartisme. Aux élections, le mode de scrutin continue à faire son effet : les travaillistes ont réussi à conserver une toute petite majorité, ce qui leur a donné de très nombreux sièges. Il ne suffit donc pas d'un changement d'alliance pour pouvoir échapper à la logique implacable du scrutin majoritaire uninominal à un tour. III/ Des évolutions possibles ? A la suite de l'affaire de la Pole Tax, les conservateurs ont écarté Thatcher de la présidence du parti conservateur. [...]
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