Le vote va se développer au milieu du 19ème siècle à travers l'arrivée des masses dans le processus électoral. C'est avec la révolution industrielle et celle politique que le suffrage universel sera limité aux hommes les plus riches. Au 19ème siècle, de nouvelles conduites politiques émergent (manifestations, syndicalisme, pétitions …). On assiste ainsi à des transformations culturelles et techniques qui mènent à la création d'un « espace public » dans lequel on manifeste, pétitionne, discute de l'actualité... Ainsi émergent les premiers groupes politiques, des comités spécialisés qui transmettent des valeurs au sein de cet espace. C'est dans cette logique que se créent des marchés politiques, lieux où rivalisent des partis pour l'obtention des faveurs de la population. On note deux types de marchés politiques :
- censitaires : qui reposent sur un sens électoral et sont restreints, segmentés. Très peu de gens peuvent voter.
- capacitaires : qui reposent non pas sur la richesse mais sur la capacité (universitaires …).
Le marché politique s'est donc élargi. Le rapport entre l'élu et l'électeur évolue. L'individualisation politique se perd. On voit ainsi apparaître des entrepreneurs politiques qui éduquent la « grande masse » votante. Tous les Etats vont accorder la même valeur au vote. Ils structurent le droit de vote.
En France, le principe «un homme=une voix» arrive tardivement.
[...] La critique gaullisme des partis politiques est très forte. De Gaulle a toujours tenu un discours de refus de la politique. Les élites politiques de l'époque n'encouragent pas au vote des femmes. Les choses vont changer à partir de 1974 où l'on note une réduction des écarts sur la participation au scrutin jusqu'en 1981. Par exemple, sur les 4 tours qui auraient lieu, on s'aperçoit que sur les 4 tours ne sont pas plus abstenus que les hommes. De plus, l'écart sur le vote de gauche est tombé à 5 points. [...]
[...] L'acte de vote peut s'expliquer par la recherche d'avantages symboliques (valorisation). Mais cette approche suppose la rationalité des individus ; or de nombreuses personnes n'ont pas une réelle connaissance, conscience, implication ou compétence politique. Ainsi, le seul modèle du choix rationnel ne peut expliquer le vote. La population vote probablement parce qu'elle a admis que c'était un devoir, une nécessité. B/les analyses écologiques du vote. Les analyses sociologiques ont pour préoccupation de mettre en relation les comportements des électeurs avec leurs caractéristiques, leur environnement sociologique. [...]
[...] Un chercheur qui est à la base un mathématicien, LAZARSFELD, décide de suivre l'impact de la campagne présidentielle sur les élections, et essayer de mesurer l'orientation du vote à l'issue de la campagne électorale. Les questions portent essentiellement sur des éléments socioculturels. Un livre va paraitre : the people's choice, qui jette un modèle sociologique. Les auteurs découvrent dans ce livre que les personnes interrogées sont en fait décidées bien avant la campagne électorale, et sont restés fidèles à leurs choix. [...]
[...] - La question de la mémoire algérienne : c'est quelque chose de propre à la France. La France est le seul pays en Europe qui a sur son sol une population majoritaire qui vient d'un pays avec lequel elle a été en guerre pendant longtemps. En Espagne, il n'y a pas eu de problèmes avec les colonies espagnoles par exemple. - Les effets pervers de la cohabitation : la France connait une période de cohabitation importante, qui a des effets néfastes qui vont donner l'impression que la gauche et la droite c'est pareil, puisqu'ils travaillent ensemble. [...]
[...] L'effet patrimoine favorise le vote de droite. À part la pratique religieuse, aucune variable n'oriente plus à droite le vote que l'indépendance professionnelle. Les salariés : d'abord, cela va dépendre du niveau de salariat, lorsqu'on est à salarié, on a plus de chance de voter à gauche qu'à droite. Plus elle dépend de primes, de pourboires, plus l'orientation sera plus large. Un des facteurs explicatifs du vote à gauche est l'ancrage du salariat. Ce qui est important, c'est la position dans la hiérarchie sociale. [...]
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