Doug McAdam, Sydney Tarrow, Kitschelt, opportunités politiques, mouvement des droits civiques
Doug McAdam a beaucoup travaillé sur l'analyse des évolutions
du mouvement des droits civiques dans les année 1930. Il montre que l'évolution du mouvement en faveurs des droits civiques ne peut pas uniquement s'expliquer par un accroissement des ressources organisationnelles disponibles pour les afro-américains. Il dit qu'on ne peut comprendre cet essor qu'en prenant compte d'autres facteurs. Ce développement des droits civiques doit être mis en relation avec un contexte international et national qui est plus favorable à l'essor des mouvements sociaux dans les années 1950.
[...] Les chances de succès des mobilisations en fonction du contexte. Comment les acteurs mobilisés adaptent leur stratégie en fonction des contraintes et des opportunités que leur offre le système politique. On a des travaux qui s'inscrivent dans ce modèle. Ils adoptent deux perspectives différentes : Perspective synchronique et comparative on travaille sur une même période. Perspective diachronique on étudie l'évolution dans le temps des mobilisations collectives dans un même pays. C'est la perspective qu'a adopté Charles TILLY. Limite de ce système Cette approche est beaucoup trop homogénéisant, car ce concept privilégie une approche macro, qui est relativement réductrice. [...]
[...] Selon lui, ce sont ces deux éléments qui ont favorisé l'essor des droits civiques, indépendamment du niveau de ressources que l'organisation de cette cause avait à sa disposition. MAC ADAM amorce juste ce mouvement. Cette prise en compte des effets de contexte s'effectue principalement avec la notion de structure des opportunités politiques. Par structure des opportunités politiques on entend le degré de réceptivité et de vulnérabilité d'un système politique donné à l'action protestataire. Section 1 : Le modèle d'analyse politique des mobilisations collectives La théorie de Sydney TARROW Il formalise la notion de structure des opportunités politiques. [...]
[...] Ce modèle d'analyse repose sur une approche univoque des effets de la structure des opportunités politiques sur les stratégies des acteurs protestataires. Que ce soit chez TARROW ou KITSCHELT, on s'est intéressé à la façon dont les mobilisations sont déterminées et dépendantes du système politique et institutionnel. Limite méthodologique : les données utilisées sont uniquement quantitatives. Or, le recours exclusif à des données quantitatives pose deux problèmes méthodologiques La question de la fiabilité des sources. Ces travaux utilisent principalement des sources journalistiques. [...]
[...] Structure des opportunités politiques développée par KITSCHELT Au début, il étudie les mouvements anti-nucléaire en France, en Allemagne, en Suède et aux USA. Il classe les systèmes politiques de ces pays selon leur degré de réceptivité et d'ouverture aux demandes des mouvements sociaux. Il le fait en fonction de différents facteurs : Le degré de fragmentation des partis politiques et des groupes parlementaires, susceptible de donner un pouvoir important à des petites formations, dès lors qu'elles deviennent nécessaires pour constituer une majorité. Le degré de pouvoir et l'influence du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. [...]
[...] Cette structure fait comme ci le contexte politique s'imposait mécaniquement aux acteurs. Ils montrent qu'aucune opportunité ne peut agir comme un facteur d'incitation si elle n'est pas perçue comme telle par les acteurs contestataires. Ce qui conditionne les mobilisations collectives ce ne sont pas les structures politiques elles-mêmes, mais la perception qu'en ont les acteurs. On privilégie une approche plus qualitative et plus subjective. Quelles sont les médiations permettant de rendre ces facteurs effectifs ? [...]
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