«Nous sommes dans un siècle de l'image, pour le bien comme pour le mal, nous subissons plus que jamais l'action de l'image». Gaston Bachelard ne se trompait pas en dévoilant cette pensée et près d'un demi-siècle plus tard l'image a conservé sa place spécifique. En faisant de l'apparence un principe essentiel et à travers toutes ces images que nous avons aimé placer sur les mots, les hommes se sont construits des représentations qui se sont peu à peu imposées à tous les fondements de la société.
Toutefois, la place de l'image a évolué et celle-ci n'est aujourd'hui plus seulement l'affaire du marketing ou de la publicité, mais est également devenue celle de la politique. C'est à travers un processus singulier d'associations, de création, de composition, et au cœur d'un monde où se sont merveilleusement développées les techniques de communication et de diffusion, que s'est construit inévitablement l'espace politique d'aujourd'hui.
Cette révolution, bien que progressive, marque un changement singulier dans le jeu politique et bouleverse les modes traditionnels de contact, d'échange et de communication.
[...] Le parallèle entre ce candidat de l'UMP et ces stars mondiales montre bien la relation que ces deux groupes veulent instaurer : le politique devient une star au même nom que ces chanteurs. D'autre part, nous pouvons alors également mentionner la fin d'un reportage dédiée à sa vie politique, où l'on peut alors découvrir le plus jeune fils du candidat, qui s'écrie devant les caméras : bonne chance mon papa ; l'utilisation de la vie privée du candidat montre bien ici que le personnage privé devient public. [...]
[...] Il apparait dès lors nécessaire de chercher à définir les termes principaux qui vont guider cette étude : qu'est-ce que la communication, les médias ou encore la politique ? Toutes ces notions doivent être considérées, avant d'être définies, comme dépendantes d'un contexte singulier ; le monde moderne. En effet, ces notions, à la fois vagues et très larges, supposent, si l'on cherche à les étudier, de cibler certaines de leurs particularités, saisies alors au cœur de ce contexte. Ainsi, si au sens large la communication peut être définie par l'ensemble des processus d'échanges signifiants entre un sujet qui produit un énoncé et un interlocuteur dont on sollicite l'écoute, nous considérerons ici une infime partie de celle-ci dans son rapport au média, c'est-à-dire à toutes techniques de diffusion et moyens de communication naturel ou technique, qui permettent la transmission d'un message : télévision, radio, presse et Internet, nous nous ciblerons ici sur l'image médiatique. [...]
[...] Cette autre dimension de la politique fait que celle- ci devient un art du spectacle (en concurrence avec la société de la connaissance, de la communication) et implique alors un nouveau mode de fonctionnement singulier et des conséquences inévitables tant sur le monde politique que communicationnel et médiatique. Les conséquences de l'utilisation politique de l'image et les implications de ces nouveaux procédés sont alors multiples et déterminent dans quelle mesure la communication médiatique va être un réel vecteur d'influence politique. Dans un premier temps, étudions les nouvelles nécessités du politique face à cette utilisation de la communication médiatique. [...]
[...] Une dernière conception plus compétitive apparait alors, une compétition pour influencer et contrôler, grâce aux principaux médias, les perceptions publiques des événements politiques majeurs et des enjeux (cf. Jay G Blumer -1990) faisant alors de la politique une lutte pour le contrôle des représentations collectives, d'où le rôle essentiel du symbolique et des médias et de plus en plus précisément l'image. Mais l'utilisation politique des images alors symbolise t'elle une nouvelle méthode de domination ? L'importance de l'image et le pouvoir des médias se révèlent progressivement sur la scène politique ; en 1952 apparaissent les premiers spots politiques publicitaires télévisés dans la campagne présidentielle d'Eisenhower et en 1960 le recours aux sondages est généralisé. [...]
[...] Le pouvoir des médias se révèle alors dans le maintient social de ces nouvelles structures, et dans la diffusion de ces histoires et mythes. Toutefois, certaines limites ne sont pas à négliger ; l'utilisation abusive de la communication et des médias ne peut mener qu'à des crises successives qui décrédibilise les messages, désensibilise l'opinion et rend illégitime la politique. Toutefois, ces médias sont la preuve et les bases de la démocratie, supports de la communication, elle-même base essentielle de tous rapports humains. [...]
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