Pour un Français ou pour un Anglais, les mots nation et État sont pratiquement synonymes : être français, c'est faire partie de la France. Au contraire dans le reste de l'Europe, nation et État sont séparés. Pour une nation allemande, il n'y a pas jusqu'en 1871 d'État allemand. L'Autriche, la Russie sont des états multinationaux et cette situation jugée normale jusqu'au XVIIIe siècle est désormais jugée intolérable par un certain nombre de peuples et surtout pour leurs élites.
C'est pour affirmer la légitimité de leurs droits nationaux, c'est-à-dire à être une nation, que se développe de façon variée, parfois même contradictoire le mouvement des nationalités. La nation repose alors sur des caractéristiques ethniques communes (attention, on emploie alors communément le terme de race, mais il n'a pas le sens actuel) et surtout sur des langues nationales. Là encore, il faut être prudent et bien comprendre qu'il s'agit souvent d'un discours plus que pratiques. On peut vanter la langue italienne, la langue allemande sans que soit posée comme centrale la question de sa diffusion dans la société et surtout dans les classes populaires (voir le cas des dialectes et patois). La langue joue un rôle décisif comme enjeu : c'est souvent le droit de publier des ouvrages et de faire des études dans sa langue qui apparaît comme un vecteur majeur de la lutte nationale.
Qu'en est-il du nationalisme ? Si l'on est aujourd'hui tenté de classer l'idéologie nationaliste à la droite de l'échiquier politique, elle ne se confond pas au XIXe siècle avec un camp politique, il faut distinguer le nationalisme d'impulsion populaire, « par le bas » et le nationalisme officiel, tel que la russification par exemple qui correspond à une impulsion par le haut.
[...] En d'autres termes, il faut privilégier les ouvrages des historiens et les plus récents. Attention surtout à ne pas confondre république et démocratie. Dans son acception très générale, la république est un régime où le pouvoir est régi par la loi. Elle peut donc comporter des éléments de la démocratie comme ceux d'autres régimes. C'est pourquoi, si l'on excepte le sens particulier que lui donne Platon, elle est classiquement présentée non comme un régime pur, mais comme le résultat d'une sorte de compromis entre plusieurs régimes. [...]
[...] La religion catholique et surtout la papauté est souvent embarrassée car elle se revendique comme a-nationale ou supranationale et ne peut donc soutenir une nation contre une autre, elle peut cependant –dans et face à l'empire ottoman- affronter la religion musulmane et surtout défendre les lieux saints. -Les élites : l'unité italienne doit ainsi beaucoup à Camillo Cavour comte de Cavour, Premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II, de 1852 à sa mort en 1861, Cavour est avant tout un homme de cabinet. Négociateur habile, il sait admirablement tirer parti des circonstances. [...]
[...] La presse dite d'opinion, autorisée dans les années 1880 en France, est l'un de ces moyens. D'autres moyens existent : les pétitions, les manifestations dans la rue, les sondages . La liberté d'expression de l'opinion publique est d'autant plus centrale qu'elle contribue à exercer un contrôle continu, bien qu'indirect, sur l'action des élus. Là où existe dans les années 1880 un droit de vote quasi universel, de puissants systèmes de contre-pouvoir se mettent en place ou s'enracinent. En Grande-Bretagne, la chambre des Lords qui représentait essentiellement les intérêts des grands propriétaires terriens garde un droit de veto jusqu'en 1911. [...]
[...] Les clercs sont assujettis à une année de service et les étudiants à dix mois. Les soutiens de famille peuvent être dispensés. Mais la loi la plus égalitaire est votée en 1905, donnant enfin corps à la notion de service universel Les républicains font donc du service une institution emblématique du nouveau régime ayant une triple fonction : incarner le devoir patriotique, symboliser l'égalité des citoyens devant la loi, contribuer à assurer l'unité du pays. L'école et l'armée joignent leurs efforts pour exalter le patriotisme. [...]
[...] La réforme de 1867 transfère 53 sièges enlevés des petits bourgs ruraux (surnommés souvent bourgs pourris, circonscriptions électorales qui ont reçu du souverain une charte de bourgeoisie, alors qu'il s'agit de modestes villages , parfois inhabités. Le but est simple : par ce biais, le propriétaire foncier dispose pour lui-même ou un client »d'un siège aux Communes sans aucune représentativité) vers les grandes métropoles. A cela s'ajoute une ouverture plus significative encore : tout chef de famille, propriétaire ou locataire , résidant depuis un an et inscrit au rôle de l'impôt dans un bourg devient électeur. Cette réforme double le corps électoral. La réforme de 1884-1885 étend au niveau des comtés le droit de vote. [...]
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