Invention de l'État nation, appartenance commune, Belgique, Palestine, Israël, Révolution française, souveraineté, langue commune, droit du sang, Allemagne, Renan, Fichte
L'État nation est constitutif d'une forme tout à fait particulière que peut revêtir un Etat et qui s'est développée dans le courant du XIXe siècle. En pareil cas, dès lors qu'il s'agit de l'État nation, il existe une autorité politique déterminée et particulière, qui s'exerce directement sur un groupe d'individus, une population et qui, elle-même, se reconnait comme étant d'une appartenance commune.
[...] L'invention de l'État nation I. Propos introductifs sur l'État nation L'État nation est constitutif d'une forme tout à fait particulière que peut revêtir un État et qui s'est développée dans le courant du XIXe siècle. En pareil cas, dès lors qu'il s'agit de l'État nation, il existe une autorité politique déterminée et particulière, qui s'exerce directement sur un groupe d'individus, une population et qui, elle-même, se reconnait comme étant d'une appartenance commune. Cette forme d'État implique alors une fusion de deux entités propres qui peuvent tout à fait, dans la pratique, ne pas nécessairement coïncider ; tel est, par exemple, le cas pour la Belgique, avec d'une part la Wallonie, d'autre part la Flandre. [...]
[...] Ensuite, intervient la nation française, développée par Renan, en 1882. La conception de la nation française repose sur une conception de nature particulière, à savoir : celle de la conception dite élective. La nation est telle parce qu'un choix électif est effectué, un choix relatif à la volonté d'appartenir à une communauté d'individus -et non pas relativement à une ressemblance entre individus. Pour l'auteur, il ne faut pas préjuger d'une quelconque race dans la mesure où, pour lui, il est impossible qu'un peuple soit racialement parlant homogène. [...]
[...] La nation, par voie de conséquence, dispose nécessairement, pour les révolutionnaires, du pouvoir étatique ; on le voit alors : la notion de nation est couplée à la notion de liberté. Or cette notion sera discutée postérieurement, dès le XIXe siècle, et à cette époque, deux conceptions distinctes seront mises en avant. Tout d'abord, la nation allemande par laquelle notamment Herder insiste sur des particularités de nature linguistiques, mais aussi historiques ; il existe une communauté d'individus sur un même sol, qui parlent une même langue et ce qui est qualifié d'une même race. [...]
[...] Il n'y a alors plus de considération particulière au regard de la nationalité des parents de cet individu. Pour clore, il peut être retenu que ces différentes conceptions relatives à la notion de nation ne sont pas simplement des conceptions philosophiques, doctrinales, mais elles reposent aussi sur des projets politiques propres. La conception française et la conception allemande de la nation peuvent, en définitive, être nuancées dans la mesure où dans chacun de ces États, des philosophes ont pu se montrer en faveur de l'une ou l'autre de ces mêmes philosophies. [...]
[...] La langue ne peut alors pas utilement, valablement constituer un des éléments propres et distinctifs de la nation. Pour Renan, donc, la nation repose nécessairement et uniquement un accord entre des individus qui souhaitent unir leur destinée au sein d'un projet commun. Il met donc en avant la volonté de ces mêmes individus de vivre de manière commune. On le voit donc, Renan met en avant l'idée d'une conception volontariste de la nation : il exclut alors, contrairement à la nation allemande, le droit du sang au profit du droit du sol. [...]
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