On peut dire que la socialisation politique c'est le phénomène général, le processus global qui permet de comprendre en grande partie les différentes attitudes et comportements politique que l'on a déjà évoqués. La socialisation politique c'est le processus social qui permet de comprendre comment se forge les opinions et les attitudes politiques. C'est le cadre global dans lequel vont s'inscrire tous les chapitres qui suivent.
[...] Dans cette logique, certains sociologues se sont attachés à trouver des cultures politiques qui toucheraient tout un pays. Ça a notamment été le cas de travaux aux USA dans les années 1970, illustrés en particulier par un ouvrage la culture civique d'Almond-Verba, ils distinguent une culture politique française très contrastée, différente de la culture politique américaine, qui serait due à une différence de socialisation politique. Il y aurait une culture politique française très polarisée ceci se traduisant par le fait qu'une majorité de français ne croirait pas en la possibilité d'un accord entre les différentes composantes de la société, et par le fait qu'une majorité est très déviante vis-à-vis des institutions politiques. [...]
[...] Mais on peut remarquer qu'au sein des partis politiques les plus critiques du système, certaines caractéristiques communes se retrouvent dans ces groupes. Ex : le communisme français, 1950/1960, on avait à faire à un parti communiste porteur d'une idéologie très conflictuelle, portée sur la lutte des classes, et en même temps ce parti communiste français était très imprégné de ce que l'on pouvait appeler des valeurs républicaines il était donc marqué à l'ensemble des idées nationales, attaché à l'idée de nation, de république. [...]
[...] L'idée commune est qu'il y a continuité plus que discontinuité dans la transmission des choix idéologiques. Types de travaux que l'on a reconduits de manière régulière. À la fin des années 1990, A. Muxuel montrait que 2/3 des Français pouvaient être considérés comme des héritiers politiques en ce qui concerne le positionnement droite-gauche, car elle montre que seulement des enfants ont un positionnement opposé à celui de leurs parents, ou refusent de se positionner alors que leurs parents se positionnent. [...]
[...] Ex la génération de 68. Parler d'événements politiques c'est plutôt réducteur, car ce qui peut avoir une incidence au-delà de tel ou tel événement, c'est plus largement la conjoncture politique dans laquelle on grandit. Il est évident d'avoir été social dans les années 1960/1970 à une époque où le clivage droit/gauche était très marqué, n'a pas la même incidence que d'avoir vécu, grandit politiquement dans les années 1990/2000 où le clivage droit/gauche est beaucoup plus brouillé. Ces événements et conjonctures politiques peuvent agir dès l'enfance dans la mesure o c'est dès l'enfance que ces événements et conjonctures peuvent voir des effets. [...]
[...] La famille et la politique. Il s'agit de se demander dans quelle mesure il y a transmissions familiales des représentations et des préférences politiques que ce soit chez les enfants que chez les adultes. Les enfants gardent une trace forte de ce qui s'est passé dans la famille. Ici on réduit la famille aux relations parents- enfants et frère sœur. On s'intéresse au premier niveau : Pour ce qui est des enfants, les travaux sur le rôle socialisateur de la famille ont montré que les premiers choix politiques ne commencent pas avec l'âge de la majorité électorale, finalement des 5-6 ans, beaucoup d'enfants ont une certaine représentation politique. [...]
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