Science politique, obstacle institutionnel, émancipation progressive, ordre social, faits politiques
La genèse laborieuse de la science politique.
Obstacle intellectuel → obtenir un accord minimum autour des objets d'étude et des problématiques centrales.
Obstacle institutionnel → développer des lieux et des supports propres à diffuser la matière et à l'inscrire dans la durée.
Obstacle naturel → cristalliser une «communauté savante» susceptible de dynamiser la discipline et de lui fournir une légitimité.
[...] •Maurice DUverger qui, pendant de longues années, a vraiment personnifier la science politique en France : ! il est le premier juriste-publiciste d'après-guerre à considérer les régimes politiques, les partis et les groupes de pressions, les modes de scrutin, comme des objets pertinents d'analyse bien que non explicitement juridiques. ! il ne fait plus de la science politique un simple auxiliaire du droit constitutionnel. Il la traite comme un complément logique et autonome participant à la compréhension des dispositifs institutionnels. [...]
[...] Au lendemains de la seconde guerre mondiale, prend corps une interrogation non juridique sur les instituions politiques et administratives de l'Etat. Cependant, les publicistes tentent de juridicier» et de les placer ( les développement) sous haute surveillance : ! jeune science politique sera surtout conçue comme une annexe du droit constitutionnel. ! L'essentiel La science politique a payé un tribut particulièrement lourd à la division institutionnelle du savoir à l'intérieur du champ académique français. L'objet «politique» s'es trouvé écartelé entre trois discipline différentes qui l'ont interprété à leur manière : la philosophie politique, la sociologie générale, le droit public. [...]
[...] L'enseignement de la science politique s'est, tout d'abord, considérablement développé. En 1954, sous l'impulsion de Duverger et Vedel, une réforme introduit dans les programme de licence de droit plusieurs enseignements à la tonalité politologique : sociologique politique» . L'élément fondamental est la création de l'Institut d'étude des politiques de Paris et de la fondation nationale des sciences politiques 1945. La science politique s'est elle-même corporatisée sous diverses influences Il existe désormais une infrastructure institutionnelle minimale qui, sans être prolifique, permet d'envisager l'ancrage et le développement de la science politique en tant que discipline autonome. [...]
[...] Très différent avec les Etats-unis où le développement très précoce d'une science politique pragmatique et utilitariste relègue à l'arrière-plan tout embryon de philosophie politique. En France, l'hégémonie exercée par les idées politiques» entraine une dissociation entre la science politique et la philosophie politique : ! La philosophie politique serai de nature spéculative : elle conduirait des interrogations purement abstraite et détachés du réel. Alors que la science politique serait de nature expérimentale : elle soumettrait ses propositions au crible de l'expérience empirique. [...]
[...] Deux autres facteurs sont intervenus témoignant de l'émancipation institutionnelle et intellectuelle de la science politique : Le premier facteur est le désenclavement progressif de la production politologique; celle-ci cesse d'être rivée au seul hexagone. Le second facteur est l'effort de codification» des acquis de la science politique. L'émancipation inachevée Le processus d'institutionnalisation de la science politique demeure imparfait. Cet inachèvement semble imputable à plusieurs facteurs : facteur institutionnel Un facteur épistémologique Un facteur médiatique L'essentiel Le lien est en quelque sorte naturel entre l'emprise du droit public et l'autonomisation de la science politique. Celle-ci s'est, en effet, traduite par une émancipation lente des cadres théoriques et institutionnels hérités du droit public. [...]
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