A la fin du XIXe siècle, il y a un effet d'internationalisation de la criminalité facilitée par la modernisation des moyens de transports et la juridiction limitée des policiers.
Cet effet engendre un besoin de coopération entre les polices nationales. Parmi ces premiers pas vers cette coopération internationale on peut citer l'Arrangement contre la traite des blanches de mai 1904.
Mais c'est en 1911 que la première association internationale de police voit le jour, sa langue officielle est l'Esperanto. En avril 1914, le premier congrès international de police judiciaire se tient à Monaco où les discussions visionnaires et réalistes aboutissent sur des résolutions portant sur l'élaboration d'un système de communication entre polices, la création de fichiers internationaux centralisés et l'établissement d'un modèle de fiche signalétique internationale. Le français est adopté comme langue d'échange, mais l'instauration de l'esperanto reste l'objectif à atteindre (...)
[...] Le secrétariat général est situé à Lyon, en France, il fonctionne 24 heures par jour jours par an et est géré par le Secrétaire général. Les fonctionnaires de plus de 80 pays travaillent côte à côte dans l'une des quatre langues officielles de l'organisation: anglais, arabe, français et espagnol. Le Secrétariat dispose de six bureaux sous-régionaux, en Argentine, en Côte d'Ivoire, El Salvador, au Kenya, en Thaïlande et au Zimbabwe, et un bureau de liaison à l'Organisation des Nations Unies à New York. [...]
[...] Interpol permet de contourner les obstacles qui pourraient exister sous la forme de tensions diplomatiques entre deux pays. Mais son autorité elle-même se limite à ses propres structures, c'est-à- dire qu'elle n'a pas plus que les polices d'États étrangers le droit d'agir en tant que telle dans les juridictions nationales. Le policier d'Interpol n'est pas, contrairement à l'image qui circule habituellement, une espèce de super policier qui voyage, mène des enquêtes de terrain, porte une arme et procède en personne à des arrestations. [...]
[...] Lorsque Heydrich est assassiné, Arthur Nebe prend l'intérim mais c'est Ernest Kaltenbrunner qui devient le nouveau président le 29 mai 1943. Interpol continue donc de fonctionner durant la guerre, sans interruption jusqu'aux derniers jours du IIIe Reich. Après la fin de la guerre, Kaltenbrunner est pendu pour crimes de guerre alors que Dressler qui avait collaboré activement rentra chez lui en Autriche où il mourra tranquillement en 1960 à l'âge de 81 ans. Comme après chaque fin de guerre, la criminalité fait un bond, mais la CIPC est une organisation quasiment défunte. - C. [...]
[...] Un policier belge, Florent Louwage tente de faire repartir la CIPC. Il obtient vite un soutien important de la part des ministres de l'Intérieur submergés par la criminalité internationale grandissante. Il décide donc de réunir le 3 juin 1946 à Bruxelles ce qu'il appelle la 15e session ordinaire de l'Assemblée générale de la CIPC. Trois jours plus tard, l'organisation renait. Les fantômes du passé resurgissent très vite, parmi les cinq membres du comité exécutif, trois sont des anciens collaborateurs, dont le pire est Florent Louwage lui-même. [...]
[...] Il faut pour cela continuer la modernisation de l'organisation et surtout des BCN (notamment ceux situés dans les pays en développement), c'est d'ailleurs l'objectif du secrétaire général actuel, Ronald Noble. Interpol entreprend également une modernisation de ses priorités. Le crime du XXIe siècle étant diffèrent de celui de la deuxième moitié du XXe siècle, il est nécessaire de s'y adapter. En effet du cyber crime au terrorisme apatride en passant par la montée du crime organisé dans les anciens pays du bloc soviétique, l'OIPC a plus que jamais une raison d'être. [...]
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