Nous allons étudier le théâtre classique qui va s'illustrer au 17ème siècle avec Molière et Racine qui sont deux grandes figures du théâtre classique. Nous parlerons aussi du théâtre Elisabethin avec Shakespeare : il est à classer à part car il ne respecte pas les règles du théâtre classique qui est codifié en vertu de la règle des trois unités : temps, lieu, action (...)
[...] S'il maintient une telle distinction c'est parce qu'au fond, il y a deux grandes problématiques relativement distinctes. Les drames historiques posent les questions du passé, de la fondation du pouvoir. C'est le grand problème qui est travaillé à cette occasion. Les tragédies posent plus fondamentalement la question du présent du pouvoir mais aussi de son devenir étant donné le type d'exercice du pouvoir qui est le sien. A ce titre le problème principal posé par les tragédies est la question du futur des moyens adéquats pour construire les fondements du pouvoir. [...]
[...] Les deux phases du sacrifice sont être sacrifié ou être sacrifiant. Si on reprend les grandes théories de l'absolutisme monarchique, tantôt il s'agit d'une phase tantôt il s'agit d'une autre. Chez Machiavel, ce qui caractérise la vertu du roi c'est plutôt être sacrifiant puisque ce que Machiavel appelle la vertu du prince l'autorise à tuer ses ennemis, aux plus grandes tueries. C'est précisément parce que le prince accepte cette logique du sacrifice des autres qu'il sera prince vertueux, capable de construire l'unité de l'Etat et la paix sociale. [...]
[...] Boileau dit de Corneille qu'il dépeint l'homme tel qu'il devrait être. Ce que cherche les héros selon Corneille, c'est la gloire, l'admiration publique, l'honneur ou la réputation. Ce qui est exigé du héros, c'est qu'il se soumette à la loi du groupe, de la société tout entière parce que la gloire du héros résulte de la reconnaissance par le groupe des actions elles- mêmes. Chaque héros doit développer sa gloire. Cette soumission aux exigences du groupe se développe souvent à l'occasion des relations amoureuses : le héros aime mais l'objet de son amour n'est pas conforme aux exigences du groupe. [...]
[...] C'est le roi qui s'incorpore l'ensemble des corps de la société. Ces différents corps n'existent que de façon unifiée, globale que dans la mesure où ils se reconnaissent dans la personne du roi. C'est ici la même logique d'incorporation que celle du Léviathan. Du coup le corps social n'existe comme corps que parce qu'il existe le Roi. Du point de vue de l'histoire des idées politique c'est fondamental car cela veut dire que l'on renverse la construction de la société qui n'est pas construite à partir de ses différents membres qui instituent un pouvoir politique. [...]
[...] On peut faire un rapprochement entre Machiavel et Shakespeare. Les drames historiques montrent cette instabilité politique. Richard II commence par l'assassinat du Roi Richard II (1399) et se termine par l'assassinat de Richard III (1483). Au début et à la fin il s'agit du crime le plus abominable pour l'époque : le régicide. Le roi est en effet une institution divine : à ce titre s'attaquer au roi c'est s'attaquer à Dieu. Le problème de Shakespeare n'est pas la légitimité du régicide. [...]
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