Cours retraçant l'histoire des idées politiques, en définissant les concepts fondamentaux à cette matière, tels que nationalisme, l'utopie, le socialisme...
[...] Saint-Just fait partie du comité de sûreté général. Bonaparte clos la révolution le 9 novembre 1799 par le biais de son coup d'État. Si l'on revient un instant sur la révolution elle-même, Robespierre apparaît comme le méchant alors qu'il était beaucoup plus pacifique que ce que l'on a cru ; les apparences sont donc trompeuses. Concernant la position de Saint-Just, penser que la révolution est un enchaînement inéluctable d'évènements logiques est totalement faux ; la situation aurait très bien pu être rétablie à n'importe quel moment. [...]
[...] La pauvreté de sa famille compromet de brillantes études. Avant d'être journaliste, il sera longtemps correcteur d'imprimerie, rôle très important dans l'élite du 19ème siècle où la diffusion des idées et du savoir passait par l'écrit. Après 1848, celui-ci sera député : je n'y reste ni pour bavarder, ni pour approuver la constitution Il est passionné par l'idée de justice et est resté proche des valeurs de l'artisan (voir tableau de Courbet décrivant Proudhon ouvrage et outils à la main avec un enfant). [...]
[...] À l'opposé de cela, il entretient le culte du manager, de l'inventeur, de l'homme qui produit. On a ici une distinction entre les producteurs et les oisifs ; ce sont les premiers qu'ils qualifient d'industriels, les autres ne servent à rien. Une doctrine de l'organisation : Saint-Simon est l'inventeur de la technocratie qu'il érige en doctrine. La philosophie du dernier siècle a été révolutionnaire, celle du prochain devra être organisatrice. Il l'affirme le primat de l'économie sur le politique. Il faut, dit-il, substituer aux gouvernements des hommes l'administration des choses. [...]
[...] Pour Babeuf, la révolution passait par un bain de sang purificateur ; pour Marx, celle-ci est inéluctable tel un cataclysme marquant la fin d'une époque maudite et laissant apparaître un soleil nouveau où l'homme sera enfin libéré de sa soif de richesses, fruit d'un mal trop longtemps subi. Marx voit le millénium et la construction d'une cité idéale sur la terre telle que décrite par les évangiles. Section II LÉNINE OU LE SOCIALISME D'ÉTAT Vladimir Illich Oulianov dit Lénine (1870 1924) est issu de la petite noblesse ; il a vu mourir son frère exécuté en 1887 à la suite d'un complot raté contre le Tsar Alexandre III. Il préfèrera l'action politique savamment organisée à la violence. [...]
[...] Lénine s'est attaché à donner son éclairage sur des points laissés en friche par Marx. Il adhère au Parti Communiste russe et fini par prendre le contrôle de celui-ci en 1903 aux cotés des bolcheviques (bolcheviques = majoritaires ; mencheviques = minoritaires). Ces derniers sont partisans d'un marxisme évolutionniste, c'est-à-dire, d'un marxisme qui échappe à la mainmise des hommes. Pour eux, la révolution doit être programmée de façon imminente. Lénine ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de son propre parti ; Rosa Luxembourg décrira le parti socialiste démocrate de la façon suivante : ceux qui gouvernent en réalité sont une demi-douzaine de têtes éminentes [ ] c'est une dictature, non celle du prolétariat mais celle d'une poignée de politiciens Trois points caractérisent la pensée de Lénine : Une autre vision de la révolution : Lénine réfute l'idée de Marx selon laquelle la révolution devrait commencer par des pays plus démocratisés et où les mœurs sont les plus libérales. [...]
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