guerre, paix, équilibre des puissances, ordre interne, Etat, droit de la guerre et de la paix
L'État moderne est né pour mettre fin à la guerre, établir la paix. Mais la puissance de l'État moderne n'est souveraine que sur un territoire limité, ce qui oblige à déplacer la question de la défense des droits de la guerre d'individus entre eux, à celle des États entre eux.
La relation des États entre eux est donc une relation naturelle. Le pouvoir du souverain trouve là une limite.
La légitimité du pouvoir politique ne suppose pas seulement qu'il soit protecteur, mais aussi qu'il limite le pouvoir. Il faut donc un État protégeant les libertés et veillant au respect du droit.
Dans l'histoire de la pensée libérale existe une reconnaissance de la non-réductibilité de la politique extérieure aux règles de la politique intérieure.
[...] C'est précisément selon lui, la relation entre États qui permet de comprendre ce qu'était les relations entre individus lors de l'état de nature. Cette situation entre les États est néanmoins moins fâcheuse que la situation entre individus dans l'état de nature, puisque l'État défend quand même ses citoyens. La liberté et la sécurité intérieure ont donc pour contrepartie l'instabilité de la politique internationale. La menace de guerre n'est pas sans avantage pour l'État et pour la société, car il leur permet de renforcer le pouvoir du souverain, donc de renforcer notre État intérieur. [...]
[...] Il y a un droit international qui se forme. Le droit de la guerre et de la paix permet de fixer des limites à la possibilité de faire la guerre. Grotius autorise la guerre défensive et ne considère pas que l'on ai le droit d'anticiper l'attaque de l'adversaire. On peut sanctionner les auteurs des guerres injustes en ne punissant pas les simples exécutants. Il propose une codification des principes de la guerre, fondée sur une distinction entre les guerres civiles et entre État. [...]
[...] Dans ce contexte, la théorie de la guerre juste est considérablement réduite. La décision de faire la guerre est prise au niveau étatique. Lorsque deux États se font la guerre, ils ont raison tous les deux. La notion de guerre juste ne concerne plus que ce qu'on a le droit de faire durant la guerre et après la guerre. Deux conséquences décisives, dont la synthèse la plus puissante se trouve chez Hegel. La guerre des Etats ne doit pas annuler la sécurité des individus. [...]
[...] La guerre est donc partie intégrante de l'ordre international. L'absence d'un droit commun autorise la guerre préventive. Sa doctrine va donc se retrouver chez des auteurs démocrates, comme Spinoza. Pacta sunt servanda est insensé selon Spinoza, car lorsque les pactes ne sont plus avantageux, il est normal qu'on ne les respecte plus. Montesquieu lui-même accepte la guerre préventive. Rousseau quant à lui considère que l'adoption du contrat social, donnant naissance à la pluralité des États, engendre la possibilité de la guerre entre États. [...]
[...] On doit, selon Locke, limiter la tendance du régime représentatif à tenter de faire des compromis entre les opinions, c'est-à-dire de penser que la logique est la même en droit interne et international. Si le souverain peut fixer des règles générales dans la société qu'il gouverne, l'exercice du pouvoir fédératif a lieu dans un espace de droit international. Il faut donc bien que les pouvoirs exécutif et fédératif ait des possibilités assez grandes, notamment celle de s'écarter du rule of law. La reconnaissance de l'État de nature à l'international entraîne des transformations profondes dans l'État libéral. D'où un certain nombre de problèmes dans les États modernes. [...]
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