Quelle que soit la démocratie, le pouvoir est toujours exercé par une minorité. Les démocraties, au même titre que les autres systèmes politiques, débouchent toujours sur la formation d'une minorité d'individus qui s'accapare le pouvoir et par ailleurs l'exerce à leur seul profit. Ce constat est fait dès le XIXe siècle. Pour Marx la démocratie est une fiction dans la mesure où ceux qui ont le pouvoir économique et social sont aussi ceux qui ont le pouvoir politique.
De l'observation de nos sociétés actuelles découle toute une série de questions. En effet, est-ce réellement le gouvernement du peuple par le peuple ? Si les gouvernants sont facilement identifiables, nous sommes aussi en droit de nous demander qui gouverne une société. Autrement dit, lorsqu'une décision est prise, à qui faut-il en imputer la responsabilité ?
[...] Roberto Michels, Les partis politiques. En 1911, le parti social-démocrate allemand est considéré comme l'organisation partisane la plus structurée et développée en Europe. C'est alors le plus grand PP d'Europe. Il se revendique des intérêts de la classe ouvrière mais en même temps Michels montre que progressivement une petite minorité s'est accaparé le pouvoir au sein du parti et ses dirigeants, qui sont censés être l'incarnation de la démocratie, s'accaparent le pouvoir, se pérennisent et se coupent de leur base. [...]
[...] La notion de représentation politique Cette notion est au cœur des systèmes politiques contemporains. Elle permet notamment de légitimer le clivage gouvernants/gouvernés. Les gouvernants sont des représentants et sont représentatifs. Représenter : parler au nom de quelqu'un d'autre et agir au nom des gouvernés. La notion de représentation politique pose cependant des difficultés. Ainsi, les conceptions que l'on en a peuvent être très différentes. D'abord, qu'est-ce qu'on représente ? L'unité formée par l'ensemble des citoyens ou au moins leur diversité. [...]
[...] On parle de procédure de recall aux Etats Unis et de souveraineté nationale en France. Cela signifie que la légitimité des gouvernants repose sur leur proximité avec une notion abstraite et supérieure à savoir la Nation. Donc on ne sait pas trop ce qu'elle est et qui commence à exister qu'à partir du moment où elle a des représentants. Ceux-ci ne représentent pas ceux qui les ont élus mais la Nation. Le Su n'est pas impératif. L'élection n'est qu'une procédure technique permettant de sélectionner ceux qui vont effectivement être élus. [...]
[...] Image du self-made-man. Qui prend les décisions ? Quelle influence politique ? En fonction des secteurs, c'est tantôt l'un tantôt l'autre. Pour la politique scolaire ce sont plutôt les patriciens, pour l'aménagement urbain, ce sont les entrepreneurs. Patriciens et entrepreneurs sont en permanence en concurrence. Ils ont des intérêts divergents et sont par conséquent en conflit. Pour Dahl, Mills a tout faux, il y a deux élites et non pas une, qui ont ou pas du pouvoir selon le domaine politique. [...]
[...] L'auteur parle de coup de force symbolique de la représentation. Bourdieu est un sociologue critique. Pour lui la représentation participe de la démocratie car elle reposerait sur des subterfuges, des fictions voire des manipulations qui permettraient de faire admettre aux dominés le bien-fondé de la domination des dominants. Ainsi, à chaque élection se joue une série de mécanismes permettant d'assoir de manière artificielle la légitimité des gouvernants. Il y aurait une double fiction : - Tous les individus qui composent la société ont forcément une opinion sur les affaires politiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture