Globalisation et formation de l'Etat-nation, de l'Empire à l'Etat-nation, Empire Ottoman, organisation politique, sociologie politique
Depuis un siècle, l'État-nation est un mode d'organisation politique qui s'est universalisé, pour en arriver aujourd'hui à 210 États, dont 184 membres de l'ONU. Et ce processus n'est pas fini : scissions, États non reconnus, états virtuels. Il y a tout un débat sur la mise en danger de l'État-nation par la mondialisation libérale, mais on voit que l'État n'est pas mis en cause par les processus d'intégration régionale.
Il y a eu 2 grandes vagues de prolifération des États-nations :
- La décolonisation.
- La chute du bloc soviétique.
[...] Seule la Serbie subit un coût plus important. Il faut aussi penser le lègue ottoman. Le monde est-méditerranéen reste marqué par le lègue ottoman : en Irak, en Grèce, dans les Balkans, en Israël (où le droit foncier ottoman est encore en place). Le 1er lègue, c'est une définition ethno-confessionnelle de la citoyenneté : un grec orthodoxe sera plus grec qu'un grec musulman Héritage d'un état profond : le comité union et progrès, qui prendre le pouvoir en 1923 et garde les traditions de renseignement, de milices, de méthodes de domination de l'empire. [...]
[...] L'empire ne correspond donc pas à l'idéal-type de patrimonialisme- bureaucratique (Weber). Il y avait toute une série d'institutions pour contrebalancer le pouvoir ottoman et négocier avec lui. L'empire était un état de droit, où on prenait l'exception pour la loi. Les askeri, fonctionnaires et militaires de l'empire, étaient les esclaves du sultan, obéissant à son bon vouloir. Mais la reaia le troupeau), le reste de la population, avait des droits. Tous le monde pouvait écrire au sultan des pétitions, dans leur propre langue. [...]
[...] Il n'a donc jamais été un isolat, mais a toujours vécu grâce à ses relations commerciales, culturelles et parfois guerrières avec son environnement. Il n'y a pas de langue nationale : la langue officielle de la cour, l'osmanlĭ, mélange de turc populaire à de multiples langues. Les turcs d'aujourd'hui ne peuvent pas le comprendre : ils ne peuvent pas lire la poésie ou les documents administratifs avant 1923. Les ottomans ont forgé leur puissance à partir du rôle de plaque tournante qu'est l'Anatolie. [...]
[...] Modernisation rapide de la province avec des intellectuels et des experts venus de partout (notamment de France). MA entre même en dissidence armée contre le sultan, qui a beaucoup de mal à le battre militairement. Cet esprit est sous-jacent dans tous les réformismes ultérieurs, même celui de Nasser. Mais l'ottomanisme reste présent. Ex : Kheir Er Din, mamelouk tunisien, parlant français et arabe, qui est entré au service du Bay tunisien. Il est renvoyé sous la pression des français et se réfugie à Istanbul, où il est nommé grand vizir (alors qu'il parle très mal osmanlĭ) pour mener d'importantes réformes. [...]
[...] Est-on vraiment sortis des empires ? Certain parlent encore de colonialisme pour les Antilles, et même pour la Corse. On ne peut pas avoir une vision essentialiste de l'empire, d'autant plus que les historiens ne sont pas d'accord entre eux sur sa définition. Ce qui nous intéresse, c'est l'événement impérial : la construction et la formation de l'empire. Lensdale et Berman : la construction de l'Etat c'est son édification par une idéologie spécifique ; la formation de l'état c'est sa production par la masse des acteurs anonymes qui n'ont pas de stratégie allant dans ce sens c'est l'état par le bas). [...]
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