Fragilisation des droits de l'Homme, normativisme, critère de la juridicidité, justice, droits fondamentaux
Nous vivons sous l'empire d'une certaine représentation théorique du droit qui est largement dominante qu'on prend comme normal mais qui n'est pas indemne de reproche. Cette représentation c'est celle du vulgaire normativisme qui ne s'intéresse dans le droit qu'aux normes. Elle réduit le droit à ces instruments à ces moyens comme elle va chercher le critère du droit dans ces sanctions. Rabat le devoir être sur l'être. On ne peut pas chercher dans l'être le critère de la juridicidité mais que de la factualité. On fait abstraction des fins du droit mais aussi des fondements axiologiques, des valeurs, épistémologiques. Elle se dépouille de ce qui caractérise le fin du droit : la justice.
[...] Le sujet devient maitre de ses droits. Il deviendrait donc le maitre des limites de ses propres doits donc s'érige en objectivité, s'érige en D-eu. C'est un problème car dans ces conditions il n'y a plus de pluralisme car on n'écoute pas l'autre. Cette opposition est intéressante sur le point de la conception du Droit : On a longtemps été dans un système déterminé par un paradigme qui prétend que le Droit nait dans le ciel et donc il a une vision du droit descendante et d'énoncés à priori. [...]
[...] Cette façon de concevoir le droit et ce désintérêt pour le fondement et le sens sont une manifestation de la crise des idéologies. Désenchantement du monde et des consciences. Dignité de l'Homme et de la personne. Dignité de la personne ou de ma personne. Est-ce que ma dignité m'appartient est ce qu'elle subjective ou est ce qu'elle s'impose à moi. Il ne faut pas confondre dignité et liberté. Cette dignité peut elle reposer sur une doctrine matérialiste ? Non on risquerait d'en venir au pire négation des droits de l'Homme ? Quelle doctrine humaniste ou spiritualiste ? une doctrine hédoniste ? [...]
[...] Ce n'est pas la Constitution qui pose ces droits mais l'inverse. Parler de lacune de la Constitution s'est imputer un défaut de la Constitution car on estime qu'elle devrait protéger certains droits qu'on érige donc en supraconstitutionnalité. Les fragilisations politiques Il faut être très vigilent aux facteurs politiques qui rendent possible les droits fondamentaux. Quand on regarde le contexte, si on regarde le contenu des droits, il y a une vraie déflation pour la liberté. On a une indifférence assez profonde au regarde la liberté : on rejette le prix qu'elle coûte. [...]
[...] Il ne faut pas la rejeter totalement : retenir ce qu'elle a de meilleur Le meilleur est ce qu'a apporté la modernité : la liberté sujet de droit. Il y a aussi l'avènement de la démocratie. Si le sujet est tenu comme un objet et pas comme un sujet, la démocratie n'a pas de futur L'objet est de rendre les droits viables. Le meilleur est donc la Démocratie, certaines de ses valeurs comme le pluralisme. C'est aussi la loi au sens moderne du terme. [...]
[...] Il y a donc un travail d'objectivation à faire. Il ne faut pas non plus couper les fondements du droit car dans le contexte contemporain, on voit que pour que le droit puisse se poser on a besoin du consentement de ses destinataires. Ce sont des données culturelles qui évoluent. Le droit est fiduciaire : il a de la valeur autant qu'on le lui donne de valeur. c'ec'e Pour être viables, les droits doivent être articulés les uns aux autres car comme les autres sujets sont égaux, il faut avoir une référence commune, norme générale pour trouver la même solution aux litiges. [...]
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