Les syndicats ont toujours leur place dans notre société, comme le prouvent les nombreuses grèves auxquelles nous avons pu assister ces dernières semaines, menées par les principales organisations salariales.
D'ailleurs, ces conflits ne datent pas d'aujourd'hui, puisque dès le Moyen-Age, une organisation du travail avait entraîné de nombreux conflits, les apprentis et les compagnons reprochant à leurs employeurs leurs mauvaises conditions de travail. Aujourd'hui, ces conflits se manifestent sous des formes plus collectives et plus diversifiées qu'auparavant : grèves, occupation des locaux, absentéismes, etc.
On les regroupe sous quatre catégories :
- Les conflits sur l'emploi (pour éviter les licenciements et créer des emplois)
- Les conflits sur les rémunérations (ce sont les revendications salariales : augmentation des salaires, du pouvoir d'achat, …)
- Les conflits de droit (non-respect du code du travail, non-application des conventions collectives)
- Les conflits sur les conditions de travail
Pour mener à bien ces conflits, afin qu'ils débouchent sur des mesures concrètes, on a vu apparaître en 1895 le premier syndicat en France, à savoir la Confédération Générale du Travail (C.G.T.). Le concept de cette dernière repose sur la mise en pratique du slogan « l'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes »
Ainsi, le syndicat, mouvement ayant pour objet de grouper les personnes exerçants une même profession, en vue de la défense de leurs intérêts, peut être perçu comme l'outil de la réorganisation sociale.
Mais plus de 100 années se sont écoulées depuis l'apparition du premier syndicat. Ainsi nous pouvons nous demander si l'évolution de la société n'a pas modifié les fonctions des syndicats et quel avenir pouvons-nous lui donner face à une société de plus en plus individualiste.
Ainsi, pour répondre à cette question, nous ferons, dans un premier temps, un état des lieux actuel du syndicalisme. Ensuite nous détaillerons les différentes fonctions que lui accorde la société et comment cela se manifeste. Enfin nous nous attarderons sur le devenir du syndicalisme en France, en faisant des comparaisons avec nos pays voisins.
[...] Le devenir du syndicalisme III.1. Les causes du déclin syndical En France, les principaux symptômes de la crise du syndicalisme traditionnel se manifestent par la baisse des grèves (nombre d'heures individuelles non travaillées) et des syndiqués, ainsi que par le vieillissement des militants. Plusieurs facteurs expliquent cette perte d'influence. III Facteurs exogènes (externes) Pour expliquer cette désaffection pour le syndicalisme, les analystes mettent d'une part l'accent sur les changements culturels, économiques et sociaux survenus depuis un quart de siècle. - la structure sociale tend à se modifier. [...]
[...] Ainsi, le syndicalisme européen traverse une crise profonde qui ne concerne pas que la France. Le DGB allemand a perdu près de 3 millions d'adhérents entre 1991 et 1996 même si aujourd'hui il en compte 9 millions. Des phénomènes analogues sont observés dans les pays scandinaves et en Italie. Le TUC britannique continue d'être en position difficile pour exercer le droit syndical (lois Thatcher). Mais, il reste, tout de même, que le taux français s'avère être le plus faible de l'Union Européenne, et son recul en dix ans l'un des plus marqués (cf. [...]
[...] I.2 Sociologie des syndicats I Qui se syndique aujourd'hui ? Trois fois moins de femmes que d'hommes Bien que les femmes occupent désormais des emplois salariés, elles ne constituent qu'un quart des syndiqués. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : . Les femmes subissent une plus grande précarité de l'emploi, ce qui les fait douter davantage de l'action syndicale . Elles sont confrontées au machisme de certains responsables . Elles peinent à concilier vie de famille, travail et temps pour assister aux réunions syndicales Peu de jeunes En 1999, le congrès de Strasbourg avait fait du rajeunissement des syndicats une priorité. [...]
[...] - la CFE / CGC La Confédération Générale des Cadres se forme en 1944. Secouée par diverses contestations internes, elle s'élargit en 1981 aux agents de maîtrise et prend alors le titre de Confédération Française de l'Encadrement : CFE - CGC. Elle prône une réforme de l'entreprise valorisant le rôle des cadres et refuse un trop fort resserrement de la hiérarchie salariale. Son président actuel est Jean-Luc Cazettes De plus, en 1947/1948, les syndicats enseignants regroupés dans la CGT sous le nom de FEN refusent la scission et s'autonomisent. [...]
[...] LABBE, Les Organisations syndicales en France, coll. Liaisons sociales H. LANDIER et D. LABBE, L'entreprise face au nouveau radicalisme syndical, coll. Liaisons sociales D. LABBE et M. CROISAT, La fin des syndicats coll. Logiques Sociales, l'Harmattan D. ANDOLFATTO et D. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture