La classification des régimes politiques a longtemps retenu la réflexion politique. Cette classification des régimes politiques se fait traditionnellement à partir du principe de la séparation des pouvoirs. En effet, avant Montesquieu, les philosophes, Platon et Aristote ont voulu s'attacher à classer les différents régimes politiques. Ainsi, on distingue les régimes suivants : le despotisme ou dictature, la monarchie et la république, divisée en oligarchie et démocratie. Le but de cette distinction est d'empêcher qu'une seule personne ou un groupe restreint de personnes concentre excessivement en leurs mains tous les pouvoirs de l'État. Toutefois, il faut faire une distinction entre régimes politiques et formes de gouvernement. En effet, il faut souligner que toutes les sociétés organisées sont gouvernées, on distingue des types de pouvoirs. Ces types de pouvoirs, depuis l'Antiquité, sont appelés des formes de gouvernement. En revanche, quand le pouvoir est organisé par une constitution matérielle et qu'il repose dans son exercice, sur un ensemble de règles juridiques précises, on parle alors de régime politique. Toutes les sociétés politiques modernes peuvent être classées dans tel ou tel régime politique, reposant sur des règles qui ont pour objet la répartition des différentes compétences entre les différents organes du pouvoir.
[...] Ces classifications sont intéressantes, mais présentent des défauts. En effet, ces trois distinctions ne rendent pas vraiment compte des développements contemporains. En effet, interdiction de la monarchie, mais aussi de la démocratie directe dans le monde contemporain. On trouverait toutefois dans le monde de nombreuses illustrations d'un rapport à la personnalisation du pouvoir. Le vrai clivage est interne à la démocratie, selon les formes de démocratie. L'époque contemporaine est propice à l'émergence de nouvelles classifications. B. Classification contemporaine On remarque que quatre typologies se démarquent. [...]
[...] On distingue notamment la démocratie et l'autocratie faite par Hans Kelsen, qui estiment que cette distinction repose sur deux grands types de rapports entre les hommes. Soit les règles sont produites par leurs destinataires, c'est le schéma de l'autonomie avec son versant démocratique. Soit les normes sont le fait d'autres personnes, quel qu'en soit le nombre, c'est alors l'hétéronomie avec son versant autocratique où il existe une norme venant du pouvoir lui même. Une autre distinction est faîte entre gouvernement pluraliste et gouvernement moniste. [...]
[...] Très souvent, de grands développements sur l'adaptation de tel genre de gouvernement apparaissent. Dans certains textes, on voit que les auteurs sont prêts à considérer que dans chacun des types de gouvernement il y a des avantages et des inconvénients. Par exemple, la monarchie permet de prendre des décisions vite face à une situation d'urgence. Pendant une très longue durée dans l'Histoire, les conceptions étaient plus fines. Apparaît également la notion de gouvernement mixte : c'est une sorte de 4e forme de gouvernement, mais qui n'est pas simplement considérée d'un point de vue descriptif, mais plutôt moral qui permet de considérer que ce gouvernement mixte a toutes les vertus de l'équilibre. [...]
[...] régime présidentiel Ce régime est caractérisé par une séparation stricte des pouvoirs ; les organes exécutifs et législatifs sont indépendants l'un de l'autre, mais disposent chacun de moyens de pression réciproques. (Organisation du pouvoir exécutif, législatif dans un régime présidentiel. (Indépendance organique des pouvoirs dans un régime présidentiel (Moyens de pression réciproques dans un régime présidentiel (Les États-Unis : un exemple type de régime présidentiel. - Le congrès des États-Unis - L'exécutif dans le régime présidentiel américain - Bilan de l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis B. Les limites de classifications entre régime parlementaire et régime présidentiel. [...]
[...] Le régime mis en place par la France par la constitution de 1958 est un régime particulièrement difficile à classer : sa base est parlementariste puisque le gouvernement est responsable devant l'AN ; cependant, les compétences reconnues au président sont larges et son autorité sur le Gouvernement est telle que la responsabilité politique du gouvernement s'est transférée du Parlement vers le président. Il s'agit en réalité d'un régime parlementaire à tendance et à pratique présidentielles. (La Vème République un régime semi-présidentiel (un régime mouvant. Si la Vème République est si difficile à classer, c'est à cause des évolutions de régime. Par exemple, lorsque le président, l'AN et le gouvernement ont la même couleur politique. [...]
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