La figure de l'Etat totalitaire ne doit pas cesser de nous interpeller même si l'histoire ne nous y invite pas. Pour justifier la mobilisation des hommes on parlait d'impôts du sang. C'était une formule pour justifier l'appel à toute une génération d'hommes pour défendre la nation. Le contexte de la grande guerre porte la vision d'une mobilisation des hommes développant l'idée de la force. Cette conjonction entre des valeurs et des objectifs de nature politique peut conduire à la mise en place de machines étatiques puissantes. On ne peut pas ignorer ce que la guerre a donné dans l'idéologie du communisme. « La preuve ad oculos que le monde était désormais mur pour sa fin » (Essai hérétique).
Pourquoi le modèle libéral qui a parcouru le 19e siècle ne survit pas ? Sorel conjugue l'acceptation de l'économie de marché avec une lutte de classe violente remettant en cause la démocratie elle-même.
[...] Cette grille permet de poursuivre tous ceux qui sont contre le parti, cela met chacun sous la menace d'une culpabilité. C'est en cela qu'il y a perversion de la loi, on ne présume pas l'innocence, on présume la culpabilité. Le système joue sur la terreur et la délation. Notre État a inventé une nouvelle formule : tout le monde est coupable. Il n'y a pas un seul innocent. Il s'agit seulement de déterminer le degré de culpabilité »⎜Vassili Grossmann. La confiance du parti c'était tout. C'est une violence d'État. [...]
[...] L'État totalitaire, l'État et le droit pervertis La Grande Guerre La figure de l'État totalitaire ne doit pas cesser de nous interpeller même si l'histoire ne nous y invite pas. Pour justifier la mobilisation des hommes, on parlait d'impôts du sang. C'était une formule pour justifier l'appel à toute une génération d'hommes pour défendre la nation. Le contexte de la Grande Guerre porte la vision d'une mobilisation des hommes développant l'idée de la force. Cette conjonction entre des valeurs et des objectifs de nature politique peut conduire à la mise en place de machines étatiques puissantes. [...]
[...] Cette alternance peut conduire à des visions différentes. Indétermination radicale. Les fins sont en permanence soumises au débat. Ce qui fonde l'état totalitaire, c'est le refus d'un pouvoir vide. Défiance à l'égard de la démocratie: le pouvoir démocratique était réellement vide. A nourri l'idée qu'était un régime bavard. Est venue l'idée qu'il fallait retrouver la volonté populaire. Retrouver l'unité du peuple parce qu'il le veut. -Unité devient un impératif catégorique. Le système produit de l'unité. Pouvoir, savoir et loi sont normalement séparés. [...]
[...] Comment dans l'État totalitaire le droit et la loi ont-ils joué un rôle ? La légalité socialiste On abusait de ce vocabulaire sur la légalité socialiste. Il y avait aussi un appareil juridique très précis. La fonction du droit dans l'Union soviétique va être un langage dans la terreur. Claude Lefort parle dans la Complication de l'équivalent pervers d'une loi fondamentale On ne peut pas considérer que l'État totalitaire est définitivement aux oubliettes de l'histoire. Article 58 du Code pénal soviétique énumère tous les crimes et les délits. [...]
[...] Ce qui définit le gouvernement totalitaire, c'est la terreur. Première dimension comparative: ces deux systèmes récusent l'économie de marché et propriété privée : mises en cause. Comprendre si oui ou non il y a un cœur juridique qui fait battre l'état totalitaire. Ceci nous renvoie à une vision du droit à l'opposé de celle que nous avons vue jusqu'à maintenant. Il est important de voir que ces partis états n'ont pas fait l'économie du droit pour imposer la terreur. Pour penser la démocratie, il est nécessaire Le totalitarisme ne s'éclaire qu'à la condition de saisir la relation qu'il entretient avec la démocratie. [...]
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