Etat, souveraineté, politique moderne, Jean Bodin, Etat moderne, Thomas Hobbes
La politique commence avec la Renaissance, et avec les guerres de religion. On analysera la genèse de deux catégories : l'État et la souveraineté. Elles ont longtemps été considérées comme naturelles, mais aujourd'hui, elles sont en crise. Dans tous les cas, ces deux catégories ont joué un rôle important dans la construction de la politique et du droit moderne.
L'Etat : il se différencie d'autres formes politiques comme la cité ou l'empire. C'est une réalité historique née en occident, entre le XVIe et le XVIIIe siècle. C'est la forme moderne du pouvoir politique, qui se caractérise par sa séparation avec la société. Il gouverne grâce à une institution perpétuelle (dans la durée) et impersonnelle. D'autre part, les pouvoirs qu'il exerce ne portent que sur un territoire donné et délimité. L'État moderne se différencie de l'empire, car il ne revendique pas de souveraineté universelle, et parce qu'il n'existe qu'aux côtés d'autres États. Il y a une certaine affinité élective (Goethe) entre l'État et la nation.
La souveraineté : une autorité est souveraine lorsqu'elle n'a pas de supérieur (du moins terrestre). Pour la souveraineté étatique, on distingue la face intérieure (puissance la plus élevée à l'intérieur de l'État) et la face extérieure (pas de dépendance vis-à-vis d'États étrangers). Du coup, une entité étatique qui appartient à une entité étatique plus élevée n'est pas souveraine (comme les Etats fédérés).
[...] Il considère que la souveraineté s'inscrit dans une cosmogonie hiérarchisée etc. Thomas Hobbes La philosophie de Hobbes est ambitieuse : elle est complète (physique, métaphysique, épistémologie etc ) et vise à accomplir une refonte générale de la philosophie, qui est comparable à celle de Descartes en France. Ce qu'il y a d'anglais chez Hobbes, c'est le fait que sa théorie de la connaissance est résolument empiriste : il est à l'origine du courant utilitariste (Bentham, le principe absolu est la recherche du bonheur du plus grand nombre, et la maximisation du plaisir et la minimisation de la peine). [...]
[...] On va de la création à l'autonomie du monde créé. Cette souveraineté absolue est en même temps anti-impériale : elle est territoriale. Elle est antiféodale : elle affirme le monopole étatique sur la production du droit. Elle est défavorable à la confusion entre la société et la famille : le souverain n'est pas un père. Il est légitime de penser qu'il y a chez Bodin une ébauche des droits de l'homme : refus du droit de vie et de mort, etc. [...]
[...] La souveraineté : une autorité est souveraine lorsqu'elle n'a pas de supérieur (du moins terrestre). Pour la souveraineté étatique, on distingue la face intérieure (puissance la plus élevée à l'intérieur de l'État) et la face extérieure (pas de dépendance vis-à-vis d'États étrangers). Du coup, une entité étatique qui appartient à une entité étatique plus élevée n'est pas souveraine (comme les Etats fédérés). Ces deux notions sont liées : la plénitude de la puissance étatique ne trouve sans doute pas d'expression plus claire que l'Etat souverain. [...]
[...] Deux caractéristiques principales de la souveraineté de Bodin. La souveraineté est absolue (pas de supérieur sur terre) : il donne des lois aux sujets, même contre leurs volontés. Mais il ne peut agir que dans le cadre légal qu'il impose lui-même. La loi naturelle ou divine est la seule limite à la souveraineté. La souveraineté est indivisible : il n'y a qu'un seul souverain, qu'il s'agisse d'une assemblée, ou d'un individu. Dans la tradition gréco-romaine, il y avait le problème de savoir qui gouverne la cité, ou qui est le plus puissant. [...]
[...] La religion est dominante pendant le Moyen Age. En Europe Occidentale (en opposition avec le monde musulman par exemple), la religion n'a pourtant pas d'organisation politique qui permettrait de trancher facilement les conflits liés à la religion. Il existe en effet deux autorités rivales et en conflit : le pape et l'empereur, qui se présentent tous deux comme les puissances suprêmes. C'est le problème théologico-politique. Ce problème a une intensité particulière en Europe, qui tient à certaines caractéristiques du christianisme. [...]
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