D'après Aristote, l'être humain est un zoon politicon, un « animal politique », ce qui signifie qu'il est par essence membre d'une société organisée, d'une polis. Il a naturellement su créer les institutions en charge de gérer cette « ville État » que désigne la polis. S'il existe des sociétés sans État, les gouvernements les plus primitifs connaissent tous une forme de pouvoir politique. La « cité » prend ainsi la forme d'une ville, d'un État, d'un empire ou encore d'un regroupement d'États. L'histoire et l'analyse comparée nous montrent des formes politiques diverses. Mais les grands traits des régimes politiques se retrouvent dans l'espace et dans le temps.
[...] Certaines ont même complètement disparu de la palette des instruments offerts jadis aux décideurs politiques, tel le retour au protectionnisme ou la mise en œuvre de politiques unilatérales de relance dans un seul pays. Sous la pression des marchés mondialisés, les gouvernements nationaux sont de moins en moins en mesure de contrôler le cycle économique dans son ensemble. Au plan social, les marges de manœuvre ne sont pas plus étendues. Ce carcan inédit remet en cause la légitimité de l'État en le rendant impuissant dans sa dimension la plus quotidienne. [...]
[...] Si, le pouvoir est tout d'abord apparu comme venant de Dieu, l'idée que l'organisation politique de l'État provient d'un contrat conclu entre les individus s'y est ensuite substituée. Historiquement, les gouvernants apparaissent d'abord comme des dépositaires du pouvoir divin. Ainsi, en Égypte, le pharaon était le Dieu parfait ; à Rome, on élevait des autels à Auguste ; au Ier siècle, Saint Paul a posé en axiome que le pouvoir venait de Dieu. Cette conception implique que l'obéissance est considérée naturellement comme un devoir pour tout individu. Au plan pratique, la théorie de la souveraineté divine peut toutefois se traduire par de multiples formes d'organisations politiques. [...]
[...] La mise en place de structures étatiques a parallèlement accompagné l'élaboration des différentes théories du pouvoir Dans sa forme moderne, l'État apparaît avant tout, au premier stade de sa mise en place, comme un appareil de coercition. L'organisation sociale sous forme d'État est apparue dès qu'une oligarchie dominante a pu disposer du pouvoir d'organiser la société en fonction des fins qu'elle lui supposait. Ainsi, elle met en place un système de coercition chargé d'une part de lever et d'entretenir une force armée, et d'autre part d'arbitrer les conflits qui peuvent surgir entre ses propres membres. Réduit à sa dimension coercitive, l'État ne saurait disposer sous cette forme du véritable pouvoir politique. [...]
[...] L'État et les régimes politiques D'après Aristote, l'être humain est un zoon politicon, un animal politique ce qui signifie qu'il est par essence membre d'une société organisée, d'une polis. Il a naturellement su créer les institutions en charge de gérer cette ville État que désigne la polis. S'il existe des sociétés sans État, les gouvernements les plus primitifs connaissent tous une forme de pouvoir politique. La cité prend ainsi la forme d'une ville, d'un État, d'un empire ou encore d'un regroupement d'États. L'histoire et l'analyse comparée nous montrent des formes politiques diverses. Mais les grands traits des régimes politiques se retrouvent dans l'espace et dans le temps. [...]
[...] L'État a su par ailleurs adapter sa structure institutionnelle pour assurer sa survie. Ainsi, l'État allemand a vu se succéder, sous la forme d'un État unitaire, la République de Weimar puis, sous une appellation impériale le Reich allemand avant de se retrouver sous forme d'État fédéral en 1949 par la création de la RFA. Au gré de ses adaptations, l'État peut certes perdre un peu de la substance de son rôle fédérateur de la nation, comme ce fut le cas en Belgique après les révisions constitutionnelles de et 1988 qui ont fait de l'État unitaire créé en 1830 un État désormais fédéral, divisé en trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles- Capitale) et trois communautés (flamande, française et germanophone). [...]
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