« L'Etat ne peut pas tout. » Cette formule, que l'on peut extraire de celles qui auront contribuées à coûter un second tour d'élection présidentielle à Monsieur Lionel Jospin en 2002, et qui au-delà d'une valeur symbolique (qui à été interprété négativement) revêt une vérité pratique, dont le débat sur la place et le rôle de l'Etat au sein de la société n'à pas (et n'est pas prêt) de trancher. Cette tâche qui doit être attribuée à l'Etat souffre depuis l'origine de celui-ci de nombreuses interprétations et a évoluée au cours du temps, de l'Etat régalien à l'Etat-providence en passant par l'Etat communiste ou l'Etat libéral. Avant de rechercher qu'elle est-elle, et ce qu'elle devrait être, demandons nous comment est né l'Etat ?
[...] L'anarchisme croit dans la solidarité humaine. Mais les hommes ont-ils cette générosité qui permettrait d'établir une société sans État ? Cette société sans État n'est pas idyllique ni utopique puisqu'elle existe ce que nous verrons par la suite, mais pas sans avoir une nouvelle fois analysée la question que l'on se pose depuis le début aux vues de ces nouvelles théories. La réponse semble, cette fois-ci, paradoxalement plus mitigée, s' il ne fait aucun doute que dans la société anarchiste rêvée l'État ne soit nullement nécessaire puisqu'il doit disparaître pour que les individus jouissent pleinement de leur Liberté la question reste plus emblématique au regard de la théorie marxiste. [...]
[...] Cette modernité politique instaurée par HOBBES et ROUSSEAU même s'il ne consacre pas concrètement l'idée d'une entité étatique marque le début du phénomène de développement de celle-ci. On peut cependant après l'étude de ces théories contractualises tenter de répondre une première fois à la question de savoir si l'État est nécessaire. La réponse semble alors positive tant celui-ci apparaît comme le moyen pour les hommes de voir s'établir entre eux la concorde intérieure et la paix extérieure. L'idée d'État se développera aussi, cette fois-ci de manière plus explicite au sein des juristes. [...]
[...] C'est cet ensemble soumis à un Pacte entre le sujet politique et la personne civil souverain qui est alors pris comme la fondation de l'État. Le Pacte hobbesien ne mentionne pas la notion de peuple en tant qu'acteur du contrat passé entre les hommes. Alors que pour ROUSSEAU c'est le peuple et non le Roi qui est souverain. Son ouvrage du contrat social part, comme chez HOBBES, d'un postulat d'État de nature que les hommes doivent dépasser en abandonnant leur liberté de subsister en reconnaissant l'autorité supérieure de la volonté générale par un contrat passé entre eux. [...]
[...] Pour cela l'on doit se demander ce que laisse entendre le terme nécessaire. Quant à la notion d'État, sans délaisser les différentes indications énoncées auparavant, l'on prendra en compte une définition synthétique et communément admise c'est-à-dire une autorité souveraine s'exerçant sur un peuple et un territoire déterminé Se demander si l'État est nécessaire, c'est se demander s'il constitue une chose qui ne peut pas ne pas être. Mais l'on comprendra aussi le terme nécessaire selon la définition d'ALAIN, philosophe français, ce dont le contraire est inconcevable ; par exemple, la somme de plusieurs nombres est nécessaire dès que les nombres sont posés. [...]
[...] La thèse de Bertrand BADIE est liée à l'explication de l'occidentalisation du monde par deux facteurs qui se renforcent mutuellement. En premier lieu l'institutionnalisation des principes occidentaux et l'alignement des sociétés du Sud sur les valeurs des sociétés du Nord serait dû en grande partie au système international. En second lieu, ce sont les stratégies des élites des pays en voie de développement qui, pour protéger et développer leurs intérêts, procèdent à l'intégration de produits occidentaux dans leurs systèmes politiques nationaux. [...]
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