L'actuelle Constitution espagnole datant de 1978 dans son article 2 « reconnait et garantit le droit à l'autonomie de toutes les nationalités et régions » d'une Espagne « unie et indissoluble ».
L'Espagne est une monarchie parlementaire de 505 000 km² pour 46 millions d'habitants.
Connue en Europe comme un état économiquement en retard par rapport aux autres puissances européennes, elle a cependant subi des changements importants dans les années 80 qui font d'elle la neuvième économie mondiale par PIB nominal, possédant le 15e niveau de vie au classement IDH en 2007. Aussi, l'Espagne est actuellement créditée, au niveau international, d'une réputation de pays relativement stable et démocratique ; pourtant, cet Etat est très controversé par les citoyens qui en dépendent et cause une fragilité au sein du pays des autonomies. L'Etat des autonomies, défini par le Tribunal constitutionnel, est une réponse possible au décalage existant entre un ordre unitaire, hérité du franquisme, et une nation espagnole traversée de clivages territoriaux profonds à partir d'héritages historiques, de langues et de cultures particulières. Ces clivages peuvent être contenus d'une manière démocratique et pacifique dans un cadre fédéral, sans donner naissance à des nationalismes exclusifs et une crise identitaire de l'ensemble de la communauté fédérale. Seulement, ce n'est pas le cas en Espagne.
Dans la péninsule ibérique, quatre nationalismes distincts s'affirment : espagnol ou castillan, majoritaire, basque, catalan et galicien. Dès 1975, et la mort de Franco, ces trois derniers nationalismes revendiquent leur droit à la différence, aussi, pour remédier à ce problème de plurinationalité, un projet de constitution aboutit en 1978 à la formation d'un Etat des autonomies basé sur une large décentralisation régionale des différentes communautés d'Espagne.
[...] Cela peut s'expliquer par le fait d'une dynamique culturelle particulière, d'un monde institutionnel propre qui résista aux efforts de centralisation de l'Etat espagnol. Cette culture politique nationale s'est fondée sur l'acceptation de souvenirs collectifs sur les traditions, l'histoire etc. D'un point de vue historique, ce sentiment collectif s'est fondé parallèlement au processus de définition de l'Etat moderne. Durant le XVIIIe siècle, différentes instances s'efforcèrent de détruire de nombreuses identités particulières. Ces identités réapparaissent de nos jours avec de nombreuses revendications. Plusieurs étapes constituent l'avènement du catalanisme au XXe siècle. [...]
[...] Ces clivages peuvent être contenus d'une manière démocratique et pacifique dans un cadre fédéral, sans donner naissance à des nationalismes exclusifs et une crise identitaire de l'ensemble de la communauté fédérale. Seulement, ce n'est pas le cas en Espagne. Dans la péninsule ibérique, quatre nationalismes distincts s'affirment : espagnol ou castillan, majoritaire, basque, catalan et galicien. Dès 1975, et la mort de Franco, ces trois derniers nationalismes revendiquent leur droit à la différence, aussi, pour remédier à ce problème de plurinationalité, un projet de constitution aboutit en 1978 à la formation d'un Etat des autonomies basé sur une large décentralisation régionale des différentes communautés d'Espagne. [...]
[...] En ce qui concerne le PIB, en 2008, la Catalogne est première et La Rioja dernière. La Communauté autonome basque a 32.133 euros 'per capita' en 2008, soit un montant supérieur de 33,8% à la moyenne de l'État, qui est de 24.020 euros, et aussi au-dessus de la moyenne des 27 pays de la UE, qui était de 25.100 euros par personne. DES PARTICULARISMES OPPRESSANTS Le 16 Juin 1998, réuni à Barcelone, les représentants du CIU, Convergència i Unió, parti nationaliste catalan, du PVN et du Bloc nationaliste Galicien ont signé une Déclaration dans laquelle ils soulignent que, après vingt ans de démocratie, “l'articulation de l'Etat espagnol comme plurinational” n'était pas encore satisfaisante. [...]
[...] Elle met en question la souveraineté de l'Etat sur l'ensemble du territoire car ils exigent d'être souverains sur leur propre territoire. [...]
[...] En plus d'être divisée en 17 Communautés autonomes, l'Espagne est morcelée en 50 provinces. Ces provinces, à l'intérieur des Communautés autonomes ne jouissent pas du même statut que leurs aînés. Elles ont moins de pouvoirs bien que dans certains cas comme dans les Asturies ou les Baléares, la Communauté autonome ne se résume qu'à une seule et même province. Dès lors, la province s'impose comme la Communauté autonome et jouit des mêmes droits. LA CO-OFFICIALITE DES LANGUES Le statut des langues en Espagne différent juridiquement selon les constitutions internes des Communautés autonomes et selon le lieu de résidence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture