La science politique, ce n'est pas de la politique. Ceux qui font de la science politique se définissent comme des politologues, ils se distinguent des Hommes politiques eux-mêmes.
En effet, ils ne cherchent pas à juger, ils ne sont pas dans une perspective normative, ils ne sont pas dans une posture engagée. Il s'agit de prendre des distances par rapport à une posture engagée afin d'observer, d'analyser les acteurs politiques. Il s'agit de déterminer des causes, des lois, de rendre compte de processus et d'envisager des conséquences. Il faut dégager la science politique de l'engagement politique. Les acteurs politiques ont pour but de choisir et justifier leur action et de discréditer/délégitimer l'action des autres. Il y a donc une dimension de normativité très forte (le bien/le mal).
Pour comprendre, on mobilise des éléments sociologiques, contextuels. On fait valoir des variables lourdes qui ont pesé sur tel ou tel événement.
[...] Les résistances périphériques ont été particulièrement fortes, l'État a donc dû se renforcer. Cela est basé sur la volonté de l'État d'étendre son emprise sur la société civile. L'État a procédé à tout un travail d'unification, notamment par le biais de la langue unique, par le démantèlement des modes de gestion autonomes. En 1926 apparaît le principe d'une armée permanente rétribuée nourrie et logée par le pouvoir qui l'emploie. Création d'une police extrêmement puissante. Développement important du contrôle de la presse, via la création d'un journal d'État en 1761, la Gazette de France. [...]
[...] Trois auteurs très différents, mais qui tendent à souligner des transformations en profondeur produites par la complexification de la société. Il faut voir l'État comme un phénomène propre à la société. C'est un produit de la société complexe. b. Différenciation étatique et institutionnalisation Dans la période féodale, il n'y avait pas de distinctions entre les fonctions politiques, militaires, judiciaires. Elles étaient concentrées dans les mains du seigneur. Il y a eu une spécialisation croissante des agents de l'État. Le pouvoir politique s'est différencié de la société. [...]
[...] L'instance centrale va monopoliser la violence et interdire son utilisation aux citoyens. Cette interdiction a une effectivité avec la justice pénale. On retrouve, dans la théorie de Karl Marx, la violence d'État. Marx s'efforce d'analyser l'état des rapports dans la société, il souligne la lutte des classes. La dynamique des rapports entre capitalistes et prolétaires est une dynamique d'exploitation. Marx parle de l'infrastructure. Mais il y a par ailleurs le système politique, on est là au niveau de la superstructure, or, selon Marx, ce n'est que le reflet de l'infrastructure. [...]
[...] De cette conception relationnelle découle une question : Qu'est-ce qui est au principe du pouvoir de A sur B. Qu'est-ce qui pousse B à agir ou non conformément à la volonté de A ? Cela repose souvent sur la contrainte qu'exerce A sur aux prérogatives effectives des uns et des autres. La légitimité, c'est le fait que l'on reconnaisse à celui qui exerce le pouvoir le droit de l'exercer. Il est considéré comme normal, naturel. Il y a une logique de consentement au pouvoir, que celui-ci s'inscrive dans un cadre légal. [...]
[...] Tout cela est permis par une méthodologie différente de celle des journalistes. Les politistes ont des sources de première main qu'ils vont chercher, ils vont alors construire leurs données. Une démarche de chercheur (de sociologue) se met en place, une démarche hypothético-déductive. Ils ont des méthodes telles que les entretiens avec des personnes choisies en fonction de leur âge, de leur représentation . menés sur la base d'un guide d'entretien. Cela se prête à un traitement statistique sondage d'opinion entre autres). [...]
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