L'épistémologie de la géopolitique

Thèmes abordés

Épistémologie, géopolitique, territoire, construction sociale, temporalité, géopolitique zonale, géopolitique objectale, Jean Gottmann, Armand Frémont

Résumé du document

L'épistémologie de la géopolitique explore les bases de notre compréhension des enjeux mondiaux. Elle examine comment nos perspectives et méthodes influencent notre vision des questions politiques et économiques à l'échelle internationale.

Extraits

[...] L'appropriation peut être politique (contrôle du territoire), juridique (compétence juridique sur ce territoire), administrative (maillage du territoire), économique (propriété sur les territoires) ou symbolique (marquage identitaire). Le territoire comme enjeu. Un territoire est intéressant en géopolitique car il est un enjeu de rivalité. On a la coexistence de plusieurs acteurs sur un même espace. Ils se retrouvent donc en concurrence. Il est possible de distinguer deux types d'intérêts pour un espace : La géopolitique Zonale : Vouloir contrôler un territoire, pour avoir de la puissance. La géopolitique Objectale : Contrôle des ressources qui servent la puissance. [...]

[...] La cinquième est la partition ethnique. C'est notamment le cas de Chypre, qui devient indépendant en 1960. On va avoir un affrontement entre Grecs et Turques. Cela va donner, respectivement, Chypre, soutenue par la Grèce et reconnue officiellement. Et le territoire au Nord, soutenue par la Turquie mais qui n'est pas reconnue officiellement. La géopolitique, un savoir pratique. La Géopolitique est une confrontation avec la complexité du réel. La théoriser s'avère faible sur le terrain. Il faut aussi distinguer deux types de discours : Les discours théoriques (universitaires cherchant à analyser les discours géopolitiques). [...]

[...] La dualité terre-mer. La mer unit et sépare selon des chronologies distinctes. Cela désigne quand une société terrestre contrôle une mer. Cela va rapprocher les pays à côté. Cependant, quand la mer change, cela va redevenir une séparation. Ce système a été repris par Grataloup à l'échelle mondiale. Il va remarquer qu'on avait des nœuds terrestres importants au Moyen-Âge comme Samarkand ou Tombouctou, qui sont des lieux terrestres de trafic. Dorénavant, la mer a repris l'avantage car elle permet des connexions. [...]

[...] Sanguin fait toute une typologie de ces partitions dans l'histoire. La fin d'union personnelle est la plus pacifique des partitions, c'est la fin d'une situation où deux pays plus ou moins interdépendants avaient le même monarque (plutôt en Europe au 19e). Par exemple, le royaume des Pays-Bas comprenait au début du 19e siècle aussi la Belgique (décision du Congrès de Vienne 1815). En 1831, la révolution belge se fait contre le roi des Pays-Bas et l'indépendance se confirme par l'intronisation d'un roi issu d'une autre dynastie. [...]

[...] Le projet est vu comme facteur d'emplois, de désenclavement, etc. Dans ces amenagement, deux types d'opposants : La logique d'opposition des riverains (NIMBY). Ils ne veulent pas de cet aménagement parce qu'il considère que cela amène des nuisances surtout parce que cela est proche d'eux. Ils sont d'accord pour que ça se fasse mais pas près de chez eux. La logique environnementaliste avec les opposants écologistes. Pour manifester leurs mécontentements, ils utilisent les manifestations, les occupations, les blocages ou les recours juridiques. [...]