L'article 1 de la Déclaration de Droits de l'Homme et du Citoyen (1789) dit: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». Cet article pose le principe d'égalité de traitement d'une part, et la possibilité d'aménager des discriminations positives d'autre part. On voit bien ici l'enjeu que représente l'égalité dans une société se disant démocratique.
Le principe d'égalité devient avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, fondamental dans l'instauration d'un régime juste. On voit bien dans ce premier article la distinction entre d'une part l'égalité en droit, selon lequel tous les citoyens sont égaux devant la loi et à leur naissance, c'est une égalité formelle qui s'appuie sur le mérite et l'humanité des hommes et d'un autre côté l'égalité réelle, celle de fait, qui prend en compte les différences concrètes entre les gens, conception selon laquelle la loi peut distinguer entre les citoyens, si cela profite à l'ensemble de la société. Le fait qu'il y ait besoin d'une telle loi sous-entend qu'il existe des inégalités de faits dans la société.
[...] Mais le problème qui se pose est d'ailleurs non négligeable ; la discrimination positive n'empiète-t-elle pas excessivement sur l'égalité de traitement. Et plus généralement cela ne pose-t-il pas un problème de prédominance du social sur le juridique ? La discrimination positive le possible-impossbile rétablissement de l'égalité La discrimination positive visant à réduire les inégalités sociales comme nous l'avons évoquer au préalable pose des problèmes d'ordre juridique. Si on la considère bénéfique pour certain, elle peut être négative pour d'autres(A). Ainsi, si elle est tolérée en politique elle peut être destructrice pour la représentation démocratique.(B) La discrimination positive une discrimination négative (par principe de jurisprudence) Tout d'abord, on considère la discrimination positive comme une atteinte à l'aspect méritocratique sur lequel s'appuie toute démocratie moderne. [...]
[...] Mais cette conception de lutte contre la discrimination est de plus en plus considérée comme un abus de langage et non plus comme une idée tangible, surtout parce qu'elle oppose le droit légal positif et le droit social, même si ces derniers semblent être bien mariés dans la Constitution de la V République française. C'est pourquoi il est pertinent de s'interroger, en quoi, tout type de discrimination est-elle contraire au principe d'égalité de traitement, et par conséquent à la justice ? La distinction entre l'égalité formelle et l'égalité réelle est la source de la discrimination négative. [...]
[...] C'est ici qu'il faut bien distinguer l'égalité sociale et l'égalité en droit. On considère que l'égalité en droit devrait être supérieure à l'égalité sociale puisqu'elle n'intègre pas les différences entre les individus et n'induit aucunement à la discrimination . Mais c'est peut-être là aussi son problème ; comment justifier cette idée devant un patron d'entreprise qui n'embauche pas seulement sur le mérite mais nécessairement sur des critères bien plus subjectifs (fondés sur des préjugés construit avec le temps) et souvent personnels. [...]
[...] La discrimination positive quant à elle ne semble être qu'une autre forme de discrimination nuisible. L'abstraction du principe d'égalité, comme racine de la justice, nourrit elle-même la mauvaise interprétation de celui-ci se traduisant par la discrimination c'est pourquoi la discrimination positive n'est qu'un simple oxymore qui par définition ne peut avoir que des conséquences négatives. Le principe d'égalité juridique le fondement de l'inégalité des chances L'égalité de traitement ou égalité en droit est le pilier principal sur lequel se fonde la justice.(A) Toutefois, son aspect abstrait négligent l'égalité sociale n'empêche pas les inégalités de fait.(B) 1 L'égalité en droit est le principe de justice le mieux justifiable La justice en démocratie doit être la même pour tous : les lois doivent être appliquées de la même façon pour chacun, sinon il y a injustice ; il n'est pas question de favoriser tous les membres de la société, mais que l'unité de la justice exige que son critère soit applicable à tous de la même façon. [...]
[...] Mais quel est le critère objectif juridiquement qualifié permettant de savoir si une discrimination est positive ou négative. Cela peut poser un problème par exemple dans le cas des minorité ethnique, comment ferait-on la distinction entre une discrimination raciale et une discrimination raciste ? Qui plus est, la discrimination positive entraîne également une dévalorisation du mérite, des compétences, du savoir, et par conséquent même une manque d'envie et d'ambition de réussir, chez les discriminés par la discrimination positive. C'est ce qui s'observe aux Etats-Unis par exemple avec la affirmative action ; une personne issu de la majorité WASP (White anglo-saxon protestant), ne peut avoir accès à un emploi réservé (principe des quotas) à un membre de la minorité, même si ce premier dépasse largement ce deuxième en terme de compétences, de savoir, et au final de mérite. [...]
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