À l'origine la chute de l'Ancien Régime, se situe la conjonction entre l'opposition systématique des parlements et la faiblesse de Louis XVI qui finalement débouchait sur l'impossibilité d'effectuer les réformes pourtant nécessaires (d'une façon générale, les révolutions sont souvent le fruit de privilégiés insatisfaits). Le déficit croissant des finances publiques était considérable, la noblesse et le clergé ont refuser de contribuer plus : la révolution est née de la révolte des nobles manifestant leur mécontentement politique et n'acceptant pas l'avènement de la monarchie absolue. La bourgeoisie quant à elle espérait l'égalité absolue, d'où le recours à la vielle institution des états généraux. Cependant, pour pouvoir faire ces réformes, il aurait fallu s'appuyer sur le tiers-état.
[...] Napoléon revendique l'héritage de la révolution française mais rappelle qu'il est empereur, révolutionnaire mais aussi plus royaliste que le roi ! III. Le messie révolutionnaire Napoléon a toujours douté de la valeur à accorder à la volonté du peuple, et ce bien que s'affirmant le messie de ce dernier : Le premier devoir d'un prince est de faire ce que veut le peuple, cependant, sa volonté est rarement explicite tout comme elle se trouve dans le cœur du prince Dans la lettre à Jérôme, Bonaparte nous dit qu'il ne faut pas écarter le peuple ; le châtiment est le premier devoir du peuple en cas de défaillance de son représentant. [...]
[...] Il s'oppose également à Sieyès qui remet au législateur le soin de représenter et d'exprimer la volonté générale nationale. En clair, pour Bonaparte, la volonté générale est le gouvernement. Il serait le seul représentant de la nation et de la volonté divine ; on est en présence ici d'une concentration importante des pouvoirs. La constitution : Bonaparte pense que Montesquieu a eu tort de fixer son analyse sur la constitution de l'Angleterre. La constitution anglaise n'est qu'une charte de privilèges. [...]
[...] L'idée de pacte, de contrat social et de souveraineté populaire : Napoléon va marteler ces deux idées jusqu'à sa chute en 1814 ; celles-ci constituent d'ailleurs son fonds de commerce politique et c'est grâce à elles qu'il se démarquera de l'ancien régime. Elles lui permettront notamment de récupérer les antirévolutionnaires. Napoléon est proche des Jacobins et de Robespierre en particulier. Il revient vite en grâce auprès des thermidoriens (politique du coup de force) du fait de la force militaire qu'il représente. Napoléon est un homme de confiance. Il est au mieux avec les idéologues avec qui il publie les principaux éléments du libéralisme. Ces derniers croient en un compromis harmonieux pour autant que chaque être soit libre. [...]
[...] Au final, Burke va passer en revue la révolution française qu'il va descendre en flèche. Selon lui : La dépersonnalisation des institutions : L'existence de l'institution gouvernementale ne se fait pas en vertu des droits naturels qui existent indépendamment de celle-ci. Le gouvernement est une invention de la sagesse humaine afin de pourvoir aux besoins de l'homme organisé en société. Selon lui, la révolution française a dépersonnalisé les institutions de sorte que cela a conduit à empêcher la naissance, dans le cœur des citoyens, des sentiments d'amour, d'admiration et d'attachement indispensables au fonctionnement de celles-ci. [...]
[...] Section 3 l'idÉologie bonapartiste I. Bonaparte : rousseauiste et anti-idéologue Napoléon Bonaparte (1769-1821) n'a que neuf ans quand il lira la Nouvelle Héloïse de Rousseau. C'est en Corse qu'il rejoint ce dernier alors chargé de rédiger un projet de constitution pour l'île. Lui-même admire dans ses compatriotes les forces de la nature qu'il pare de toutes les vertus. De retour le continent, il retiendra de ses rencontres avec Rousseau deux concepts clés : L'idée d'égalité : Cette idée d'égalité, Napoléon la vit d'abord dans son for intérieur, selon la conception qu'en a Jacques Bainville. [...]
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