Les droits de l'Homme, les révolutions et les nouveaux ordres politiques

Résumé du document

L'Etat, comme l'a dit Foucault, s'installe parce qu'il est pluriel. La pluralité des États marque la victoire de l'Etat en tant que représentation politique.

On ne va plus se placer du point de l'Etat en tant que super structure politique, mais on va se placer en bas, du point de vue des hommes, du droit des hommes. C'est une nouvelle césure importante avec le renversement de l'idée que le pouvoir vient nécessairement d'en haut.

Sur le terme de révolution, Hannah Arendt dans « On revolution », compare la révolution française et anglaise, pour elle, ce qui caractérise une révolution, c'est que c'est un évènement politique qui nous place de manière directe devant le problème du commencement. On se situe radicalement en rupture avec le passé. Ce quelque chose de nouveau qui apparaît dans l'histoire, c'est l'apparition de la liberté. Ce qui fonde la révolution, c'est que la liberté devient le but de ceux qui réclament une nouvelle organisation politique assurant la liberté. Ce qui est 1er ce n'est pas l'autorité venue d'en haut, mais plus la liberté.

Extraits

[...] Des hommes décident ensemble de s'associer pour former un corps politique. Arendt, apparaît enfin dans l'histoire, l'idée qu'on ne peut pas penser le pouvoir sous le régime de la domination, mais sous le régime de l'association d'hommes Elle commente en disant le pouvoir ne peut voir le jour dans le nouvel ordre politique que si des hommes se réunissent dans le but de l'action [ ] ce même pouvoir s'évanouisse quand les hommes s'en vont A ce lointain évènement, va s'ajouter en Amérique la rébellion des colonies devant les impôts soulevés par le roi alors que la Magna Carta faisait le consentement à l'impôt⎝révolution+déclaration+constitution=imaginer un État fondé sur la morale et le droit. [...]

[...] Les droits de l'Homme, les révolutions et les nouveaux ordres politiques La première et la seconde séquence ont été un long cheminement intérieur. Ce mouvement de Westphalie marque l'affirmation des États nations, même si tous les États ne sont pas constitués et tous ne prétendent pas être des nations. L'État, comme l'a dit Foucault, s'installe parce qu'il est pluriel. La pluralité des États marque la victoire de l'État en tant que représentation politique. On ne va plus se placer du point de l'État en tant que super structure politique, mais on va se placer en bas, du point de vue des hommes, du droit des hommes. [...]

[...] Les droits de l'homme. Les délégués de cette assemblée vont parler au nom du droit de l'homme à travers la Déclaration des droits de l'homme qui insiste davantage sur les principes que sur les moyens. Les Français en négligeant la machinerie politique permettant de mettre en œuvre les fins, ont créé le régime de la souveraineté parlementaire. L'idée que le pouvoir et la loi jaillissent d'une même source est une idée dangereuse. La source du pouvoir est dans le peuple et la source de la loi est dans la justice. [...]

[...] C'est face à cette crainte que les parlementaires décident d'en finir et vont appeler Guillaume d'Orange pour prendre la direction du royaume d'Angleterre. Mais à la condition de publier le Bill of Rights. Il va le faire pour la religion et le libre consentement La révolution anglaise de 1648 c'est la victoire du Parlement. Le Bill of Rights reprend tous les acquis des luttes sociales et politiques des siècles précédents. C'est ce qui permet à l'Angleterre de mettre en place sur place un régime parlementaire. [...]

[...] À côté de la Common Law, s'est développé un système commercial. Il n'y a pas de droit administratif, pas pendant longtemps, car l'Angleterre vit dans l'idée que le roi ne peut pas mal faire. Les États-Unis d'Amérique ou le droit sans l'État C'est le droit sans l'État. Le droit doit régler les conflits. Il faut préserver la société contre elle-même. La constitution américaine va instituer la séparation du pouvoir. Le fil rouge des Pères fondateurs est d'éviter l'absolutisme. Il faut assurer la supériorité de la justice. [...]